Dans plusieurs localités des régions de Mopti, Ségou et Tombouctou, la circulation des motos et pick-up est formellement interdite. L’information a été donnée le 1erfévrierdernier à travers un communiqué signé par le chef d’état-major général des armées, le Général M’bemba Moussa Keïta.
Pour la région de Ségou, cette mesure touche trois cercles à savoir le cercle de Niono, de Tominian et de Macina. Dans la région de Mopti, elle concerne huit (8) cercles dont le cercle de Mopti, Bandiagara, Bankass, Douentza, Koro, Tenenkou, Youwarou et Djenné. En sixième région, Tombouctou, la mesure d’interdiction concerne le seul cercle de Niafunké
Cette mesure d’interdiction déjà en vigueur dans certains cercles de la région de Ségou fait suite à la recrudescence des attaques terroristes. Ainsi, son extension dans les localités par l’état-major général des armées vise à mieux lutter contre l’insécurité. Car faut-il le souligner, les motos et pick-up sont régulièrement utilisés par les terroristes pour mener leurs attaques.
Par conséquent, le chef d’état-major général des armées invite les populations au respect strictde ces mesures pour leur propre sécurité. Ainsi, tout individu contrevenant à ces mesures en circulant ou transitant en pick-up ou à moto de tout genre dans ces différentes parties du territoire national citées sera traité comme cible militaire.
Cependant, le communiqué précise que les convois humanitaires ou tout autre convoi spécifique doivent requérir l’autorisation du commandement militaire du secteur concerné pour bénéficier d’une escorte. En clair, les usagers qui souhaiteront employer ces moyens de transport pour diverses raisons doivent se déclarer aux forces armées et de sécurité afin d’être escortés.
D’après la Voix de l’Amérique, deux Belges ont été arrêtés le dimanche 4 février dernier à moto à Kouakrou dans le cercle de Djenné. Toute chose qui prouve déjà que la mesure sera appliquée avec rigueur.
Moussa Sékou Diaby