Dans la perspective de la finalisation du projet de mise en œuvre du Système intégré de gestion des ressources humaines de l’Etat et des collectivités territoriales, le ministère de la Refondation a procédé à un recensement des fonctionnaires Maliens. Ainsi, à la date du 1er octobre, 158 293 fonctionnaires toutes catégories ont été recensés dans l’ensemble des secteurs en plus de 121 869 fonctionnaires des collectivités. 36 424 agents n’ont pas été identifiés, d’après le communiqué du conseil des ministres.
Selon M. Kanté, spécialiste des questions de ressources humaines, “le différentiel de 36 424 agents non identifiés peut avoir plusieurs causes possibles : l’absence justifiée de certains agents au moment du passage des équipes d’identification dans leur structure (congé, mission, maladie, permission…), l’absence non-justifiée de certains agents au moment du passage des équipes d’identification dans leur structure (absence non autorisée), la non-conformité de la répartition physique de certains agents dans les différentes structures. Par exemple, un agent répertorié comme affecté dans une région peut se retrouver réellement à Bamako ou ailleurs (comme par exemple, les agents affectés dans les zones d’insécurité)”, explique-t-il.
A sa suite, Diakité, également spécialiste des ressources humaines, tout en reconnaissant ces points, ajoute : “Bien évidemment des cas de fraude sous différentes formes (agents fictifs, agents en abandon de poste, agents ayant trouvé un nouvel emploi ou nouvelle opportunité), peuvent exister”.
Pour M. Kanté, “au regard de la proportion de +20 % qui me parait élevé, après la validation du premier rapport d’étape, une nouvelle phase de confirmation des absences doit s’ouvrir sur une période 1 à 3 mois en donnant un délai à tous les agents non-identifiés pour se présenter auprès des équipes d’identification avec les supports justifiant leur absence lors de la première phase. Passé ce délai, ils seront rayés des effectifs conformément aux procédures en vigueur dans les deux types de fonction publique. A défaut de cette étape complémentaire, il serait prématuré de donner un qualificatif aux 36 000 cas qui concernent plus de 20 % de l’effectif total. Une proportion 1 à 5 % d’agents fictifs me parait plus proche de la réalité”.
Alexis Kalambry
Source: Mali Tribune