Faut-il, rappeler que la CNDH, est une autorité administrative indépendante créée par la loi N° 2016-036 du 7 juillet 2016. Elle a pour mission la protection et la promotion des droits de l’Homme, ainsi que la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
En effet, cet atelier s’inscrivait dans le cadre des missions de la CNDH, conformément à son plan stratégique 2018-2020 et son plan d’actions semestriel de 2019. Lequel plan, a en charge de mener toute action de sensibilisation, d’information et de communication en vue d’instaurer une culture des droits de l’Homme. Ce plan stratégique consiste aussi à promouvoir la recherche, l’éducation et l’enseignement des droits de l’Homme dans tous les cycles de formation et dans les milieux socioprofessionnels.
Dans son intervention, le président Bouaré, a souligné que la CNDH, a contribué à la promotion des droits de l’homme à travers la formation, l’éducation, la protection, la prévention de la torture et la production de rapports de qualité sur les cas de violation des droits de l’homme.
Ensuite, il a rappelé que promouvoir et défendre les droits de l’homme à travers les medias est un engagement qui doit prendre en compte le respect par les acteurs des medias, de l’éthique et la déontologie, le respect de la présomption d’innocence et des droits voisins liés à la personne.
« Souvent à cause de la recherche du sensationnel ou de la primeur de l’information, la presse publie des articles ou des images peu probables » a déploré le président de la CNDH.
Aux dires de M. Bouaré, la CNDH à travers cette formation veut contribuer à faire en sorte que la presse ne soit pas à l’origine d’atteintes aux droits de l’homme à travers la publication d’articles, d’images, de la diffusion d’éléments vidéo ou de propos inappropriés, qui s’apparentent au stéréotype et à la stigmatisation. « Chaque publication interpelle l’auteur de l’article et le responsable du media, sur leur responsabilité en matière de respect des droits de l’homme » a précisé M. Bouaré.
A noter qu’au cours de cette formation les thématiques abordées par les formateurs portaient entre autres, sur le système des droits de l’homme et les principaux instruments juridiques de protection des droits de l’homme des professionnels des medias. De même que, les mécanismes de recours en cas de violation des droits de l’homme.
De façon spécifique, le Dr Ali Maïga, président de la sous-commission de la CNDH, a animé la thématique portant sur le phénomène de l’esclavage au Mali. Ensuite, il est revenu au président de la CNDH lui-même, d’éclairer la lanterne des hommes de média sur le concept, des droits de l’homme des personnes privées de liberté et le principe de la présomption d’innocence.
Enfin, les communications sur les enjeux de la dépénalisation du délit de presse et le journalisme en situation de crise ont été présentées respectivement par l’administrateur de la Maison de la presse, Tatala Maïga et Mme Ramata Diaouré.
Par Fatoumata Coulibaly