Nos modèles de croissance socioéconomique ont conduit à une production accrue de biens de consommation de toutes sortes, facilitée par la capacité de l’industrie pétrochimique à fournir une gamme de matériaux bon marché et de plus en plus variée.
Presque tous les aspects de notre vie quotidienne impliquent des plastiques sous une forme ou une autre : de nos brosses à dents, aux chaussures et habits, en passant par les voitures que nous conduisons, les plastiques sont omniprésents. Ils sont peu coûteux, légers, solides, durables, résistants à la corrosion.
Selon un rapport publié par l’ONU en 2018, presque 10 millions de sacs en plastique sont utilisés chaque minute dans le monde. Plus d’un milliard de sacs en plastique à usage unique sont distribués gratuitement chaque jour. Le symbole de la destruction de l’environnement par l’homme a la vie dure.
Un sachet plastique, c’est comme une plaie. Or, un être humain qui a une plaie infectée et qui ne souhaite pas la soigner, finit par se gangrener. Cependant, les données scientifiques confirment désormais l’accélération de la dégradation des ressources naturelles mettant ainsi en danger le bien-être humain sur toute la planète.
Cette dégradation est le résultat de plusieurs facteurs naturels en relation avec l’accroissement de la population mondiale qui s’élève de nos jours à plus de 7 milliards. Ainsi, la protection de l’environnement et de ses ressources est devenue un enjeu prioritaire.
Le principal problème avec le plastique est qu’une grande partie produit chaque année, est utilisée pour fabriquer des articles d’emballage jetables ou d’autres produits à courte durée de vie.
Au Mali, comme ailleurs dans d’autres pays en voie de développement, les activités de récupération et de recyclage sont très faibles. Depuis 2014, un décret interdit l’importation, la détention, la fabrication et la commercialisation des sachets plastiques non-biodégradables au Mali. Cependant, force est de reconnaître que l’application de ce décret n’est pas à l’ordre du jour, car faudrait-il bien qu’il y ait l’alternative pour le remplacement des sachets plastiques sur le marché.
Une stratégie nationale pour la réduction, le réemploi et le recyclage des emballages en plastique serait peut-être la solution comme dans certains pays européens. Tout comme une loi anti-gaspillage pour une économie circulaire visant à réduire l’utilisation du plastique jetable et à favoriser la substitution du plastique par d’autres matériaux. Mais le tout avec une volonté affirmée des autorités.
Fatoumata Sira Sangaré
Source: Mali Tribune