Dans l’optique d’engager le débat sur les voies et moyens à suivre pour la promotion politique et économique des femmes au Mali, le réseau des femmes africaines ministres et parlementaires du Mali (Refamp) a organisé le samedi 27 septembre, une conférence-débat sur » l’alphabétisation : enjeux et perspectives en vue d’une plus grande participation à la vie publique et politique « .
Le réseau des femmes africaines ministres et parlementaires du Mali (Refamp) a choisi de s’attaquer au fléau de l’analphabétisation des femmes au Mali, un véritable obstacle qui se dresse contre l’émancipation féminine. En effet, près des 2/3 de la population féminine malienne ne savent ni lire, ni écrire. Pourtant, la question du genre en général et en particulier la prise en charge des femmes dans tous les domaines de la vie publique est au centre des priorités de l’Etat malien. Selon la présidente du Refamp, Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, une femme émancipée est d’abord une femme instruite qui jouit de la liberté d’être indépendante dans le sens d’écrire, lire et connaitre ses droits. Selon elle, de l’autonomisation de ces femmes naitra la liberté de faire les bons choix dans les domaines politiques et économiques pour permettre la promotion des femmes grâce à un financement plus vigoureux du sous-secteur de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle.
Pour le représentant de l’Unesco, Pierre Saye, le thème est d’actualité. Il a indiqué que l’important rôle que peut jouer la femme dans le développement socio-économique et culturel d’un pays est reconnu dans toutes les grandes conférences nationales et internationales. Malgré les efforts consentis par le Mali et ses partenaires au développement, beaucoup reste à faire. L’alphabétisation de la population de façon générale et celle des femmes en particulier reste l’auxiliaire essentiel pour atteindre les objectifs de l’éducation pour tous au Mali. Il est donc urgent pour le pays de soutenir l’alphabétisation par des politiques plus fermes et des ressources accrues.
Le représentant du ministère de l’éducation, Pr Abou Diarra, a souligné que le thème montre éloquemment l’importance de l’alphabétisation des femmes. L’alphabétisation doit être conçue dans le sens de former pour agir. Car a-t-il dit » il est impensable de prétendre à un développement avec une majorité de la population analphabète « .
Abondant dans le même sens, la ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Sangaré Oumou Bah, s’est réjouie du thème en indiquant les efforts entrepris par le gouvernement pour combattre les nombreux goulots qui entravent l’éducation de la fille et de la femme.
Ainsi, l’UNFPA, à travers Ly Rokiatou Coulibaly, a réitéré tout son accompagnement au Refamp pour ses combats multiformes tournés vers le bien-être et la promotion politique et économique des femmes.
F. Mah Thiam KONE
SOURCE: L’Indépendant