Rien ne va pas plus entre les premiers responsables du ministère des mines et les travailleurs du secteur. Lesquels ont débuté, ce jour, lundi 29 septembre 2014, un sit-in qui a paralysé le service dans toutes les grandes directions et structures relevant du département.
Le mouvement est suivi à la Direction nationale de la géologie et des mines (Dngm), au cabinet, au Pdrm. Il est également bien suivi au niveau de l’Autorité pour la recherche pétrolière (Aurep) dont les agents (fonctionnaires comme contractuels) accuseraient un retard de salaires de six mois. Sans compter les primes et indemnités. Pourtant, avant de tomber dans la léthargie, cette structure (créée en 2004 pour booster la recherche pétrolière dans notre pays) avait fait rentrer plus de 20 milliards de F CFA pour le budget d’Etat. Mais elle a vu ses activités brutalement interrompues suite à la crise de 2012, qui a amené la plupart des partenaires à se retirer.
Pour les travailleurs de ces différents services et directions, le gouvernement, en les abandonnant dans cette situation, cherche tout simplement à leur laisser mourir de leur belle mort. Ce que les travailleurs ne sont pas prêts à accepter. Ils ne comprennent pas que l’Etat ne fasse aujourd’hui aucun effort pour maintenir ces structures en vie.
Pour aborder le problème avec les autorités, la section syndicale des travailleurs du secteur, tente, depuis plusieurs jours, de rencontrer le chef du département, Dr Boubou Cissé. Mais, celui-ci se serait tout simplement barricadé derrière les portes de son bureau, refusant tout contact avec les responsables du syndicat. Un comportement qui a conduit les travailleurs à durcir le ton, en organisant un grand mouvement (sit-in) de protestation. Selon certains agents, il s’agit juste d’un avertissement. Selon eux, si le ministre persiste dans son refus à les rencontrer, le sit-in sera transformé en une grève qui va concerner même les travailleurs des sociétés minières.