Depuis l’attaque de soldats maliens en faction devant la Banque malienne de solidarité (BMS) par grenades, le 27 septembre, la ville de Kidal ne retrouve plus sa sérénité. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) semble décidé à évacuer l’armée malienne, en dépit d’un accord de cessez-le feu qui lie les deux parties.
L’accord de Ouagadougou, signé le 18 juin dernier, était censé réintégrer la région de Kidal dans le giron malien. Le pacte a permis une présence militaire malienne dans la ville mais celle-ci a jusqu’ici été perçue comme une présence symbolique. Les troupes maliennes étaient « encadrées » par les forces internationales tandis que le mouvement rebelle censé être « cantonné » opère à souhait dans la huitième région administrative du Mali.
Depuis le dimanche 29 septembre à 17 heures aucun civil n’est visible dans les rues de Kidal. Les populations sont cloitrées chez elles dans l’attente du retour au calme. Après de premiers coups de feu hier, les échanges de tirs ont repris ce lundi 30 septembre à 6 heures 20 minutes. Ces affrontements opposent « l’armée à des voleurs », tranchent un commerçant de la ville.
« Voleurs », c’est un qualificatif pour désigner les agresseurs des militaires par les kidalois, fatigués d’être les otages des bandes armées.
Vers 10 heures, les tirs ont cessé mais « personne [aucun civil, Ndlr] ne sait ce qui se passe réellement dans la ville », indique notre source. Des armes lourdes auraient même été utilisées au cours des combats de ce matin.
Seydou Coulibaly
Source: Afribone.com