Alors que l’UE appelle à une refonte de la politique d’asile depuis le drame de Lampedusa, Berlin refuse de changer sa politique de régularisation. Mais des réfugiés manifestent pour attirer l’attention sur leur situation précaire. Reportage.
Au deuxième trimestre 2013, l’Union européenne a enregistré un bond record de demandes d’asile. Le nombre de demandeurs a progressé de 50% sur un an. L’Allemagne est le pays le plus sollicité en Europe avec plus de 85 000 demandes en 2013. C’est aussi celui qui impose les restrictions les plus sévères.
Au pays d’Angela Merkel, en effet, les demandeurs d’asile n’ont pas le droit de travailler ni de se déplacer librement sur le territoire. Et plus de 80% des demandes sont rejetées chaque année… Pourtant, les centres d’accueil pour réfugiés ne désemplissent pas. Même si les conditions de vie sont particulièrement difficiles pour ces immigrés clandestins, même s’ils estiment qu’ici “la liberté et la démocratie, ce n’est que de la façade”, les demandeurs d’asile ne comptent pas repartir.
Dans le centre de Berlin, une trentaine de demandeurs d’asile ont défrayé la chronique après s’être installés devant la Porte de Brandebourg pour réclamer des papiers. Plusieurs d’entre eux se sont mis en grève de la faim. Les autorités ont promis de statuer rapidement sur leur cas.
Source : France 24