Le report décidé par le gouvernement malien a officiellement pour but d’assurer de meilleures conditions de vote. Selon le ministère de l’Administration territoriale, il s’agit d’attendre le retour de nombreux déplacés et réfugiés, qui avaient fui le nord du Mali occupé par les groupes armés. Les Nations unies estiment qu’ils sont toujours près de 370 000 à ne pas être rentrés chez eux. Le report doit également permettre la réinstallation des services administratifs de l’Etat malien dans le nord, et d’assurer la sécurité lors de la tenue du scrutin.
700 communes et 10 000 élus sont concernés par le vote à venir. Les mandats de l’ensemble des élus territoriaux actuels ont donc été prolongés de six mois, jusqu’en octobre prochain. Très logiquement, les élections devraient être repoussées d’autant, même si aucune nouvelle date n’a officiellement été fixée. Amadou Koïta, porte-parole du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République au Mali (FDR), principale coalition d’opposition, affirme n’avoir « aucune objection » à ce report. « Si ça permet de trouver une solution pacifique dans le nord, explique-t-il, c’est une bonne chose. »