En prélude à la rentrée scolaire 2014-2015, le ministre de l’éducation nationale, Mme Jacqueline Nana a organisé le samedi 27 septembre 2014, une conférence de Presse.
Pour Mme le ministre, l’année scolaire 2013-2014, a été marqué par le déplacement massif du personnel enseignant des zones affectées par le conflit armé. Ce qui a conduit les autorités scolaires à redéployer 4 089 enseignants en juin 2013. Elle dira que dans le cadre d’un redémarrage réussi de l’année scolaire 2014-2015, chaque agent de ces zones affectées par la crise a eu droit à la somme de 100 000 FCFA payée au départ de Bamako pour la prise en charge des frais de transport, et 150 000 FCFA à l’arrivée dans leur lieu d’affectation pour l’aide à l’installation. A ce jour, le taux de présence effective du personnel enseignant dans les régions du nord se présente comme suit : 79,54 % dans l’académie d’enseignement de Gao, 88,8 % à Tombouctou, et 26 % à Kidal. La même période, le département de l’Education Nationale, en relation avec celui en charge de la décentralisation, a recruté et mis à la disposition des structures d’enseignement 2 132 enseignants, 942 autres enseignants contractuels ont été intégrés à la fonction publique des collectivités territoriales. En réponse à la crise complexe de 2012-2013 qui l’a particulièrement touché, le Ministère de l’Education Nationale a élaboré et mis en œuvre un plan d’urgence dont la vocation était de consolider les acquis du système. Au cours de l’année scolaire 2014-2015, le département de l’éducation envisage d’intensifier le contrôle pédagogique, le suivi-évaluation des enseignants et des établissements publics et privés ; l’articulation entre la formation initiale et la formation continue en institutionnalisant et en renforçant les relations entre les structures de formation initiale et les services d’inspection. Le ministère envisage aussi de réaliser une étude sur l’évaluation des établissements privés dans la perspective d’assainir ce secteur et de disposer d’un manuel de procédures de certification de ces établissements. Il sera poursuivi la moralisation des examens, afin d’écarter toute tentative de fraudes, de même qu’à la sécurisation des diplômes nationaux pour prévenir toute velléité de falsification y afférent. En 2014-2015, pour pallier à l’insuffisance d’infrastructures scolaires, ainsi que pour remplacer ou réhabiliter les écoles détruites et saccagées pendant les événements du nord et pourvoir à la pénurie d’enseignants dans les établissements scolaires, il sera élaboré un programme de constructions scolaires et par le recrutement massif d’enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales pour soulager les localités où les parents qui supportent encore la charge des maîtres communautaires. Il est prévu cette année la construction des Instituts de Formation Professionnelle ( IFP) de Diabaly et de Konobougou, la poursuite des travaux de construction de l’IFP de Kalaban-Coro, la distribution de 3 000 tables-bancs, la construction et l’équipement de 801 salles de classe, 161 bureaux-magasins, 534 blocs de trois latrines, la réhabilitation de 200 salles de classe, la construction de 100 blocs de trois latrines, la réalisation de 200 puits, la construction et l’équipement des lycées de Djenné, Barouéli, Tominian, Gourma Rharouss, la réhabilitation du Lycée BouillaguiFadiga, la reconstruction du Lycée public de Douentza, l’acquisition du Lycée de Niéna, la réhabilitation des Lycées de Sébénikoro, FilyDabo Sissoko, Askia Mohamed et Ibrahima Ly. Il est aussi prévu la construction et l’équipement de 3 salles de classe au Lycée de Niamakoro, la fourniture et la distribution de 4 200 tables-bancs dont 3 000 pour les établissements d’enseignement secondaire général et 1200 autres pour les établissements techniques et professionnel, la dotation des élèves et des enseignants en manuels scolaires, le recrutement de 4 062 enseignants, dont 3 861 pour le fondamental. Mme le ministre dira que cette année, tous les enfants admis au DEF 2014, soit 84 345 élèves seront prioritairement orientés dans les établissements publiques d’enseignement secondaire. Pour elle le souci du département sera de maîtriser les dépenses de formation par une orientation accrue dans les établissements publics d’enseignement secondaire. Ainsi, sur les 84 345 admis, 30 169 élèves, soit 36 % iront au public (ceci représente la capacité maximale des établissements publics) et 54 176 élèves, soit 64 % au privé. Sur cet ensemble (public+ privé), le Technique Professionnel recevra 42 % des orientés et le Secondaire Général 58 % a-t-elle indiquée.
Fousseyni SISSOKO