Assurément le groupe armé irrédentiste ; n’est pas un interlocuteur fiable. Par le fait de s’opposer à la présence des autres mouvements dont Gandakoï ; Ganda Izo à la rencontre préparatoire d’Alger, le » MNLA » s’inscrit dans la logique de battre en brèche la résolution 2100 du conseil de sécurité des Nations unies d’une part ; et de l’accord intérimaire de Ouaga d’autres part. Les négociations inclusives avec toutes les parties sont au cœur des dispositifs énoncés.
La connexion » MNLA » HCUA ; MAA ; tente le tout pour le tout pour inverser la position des autorités maliennes ; position du reste conforme à la résolution 2100 du conseil de sécurité de l’ONU. C’est en cela qu’il faut apprécier la demande faite à Alger » d’aider à peaufiner une plate forme pour pouvoir se préparer à des négociations inclusives entre maliens « . Seulement voilà. Pour le » MNLA » les mouvements d’auto-défense les arabes résident à Bamako entre autres ne sont pas représentatifs des populations du Nord du Mali ; et par ricochet ces mouvements sont interdits de siéger à la table des discussions d’Alger portant sur les préparatifs des négociations inter-maliennes. Voilà qui explique le revirement de la position des irrédentistes. Dont l’objectif demeure la partition du Mali.
Pour mémoire le groupe armé rebelle » MNLA » a boycotté les Etats Généraux sur la Décentralisation, et les assises sur le Nord du Mali ; arguant de l’appartenance à « l’azawad » ! Un territoire pour OVNI détaché du Mali.
Pour faire perdre du temps à la communauté internationale ; et torpiller les résolutions onusiennes ; le « MNLA » a imaginé et orchestré la médiation d’Alger.
Une fois encore l’aile politique du mouvement armé s’est foutu le doigt dans l’œil.
Ainsi Alger ne fait point doublon à Ouaga. Ici l’objectif reste d’accélérer le processus des négociations inter -maliennes. Pour ce faire Alger et Bamako ont pris soin d’en informer la CEDEAO et le conseil de sécurité de l’ONU.
Pour sa part le Mali continue d’exiger le cantonnement et le désarmement des groupes armés rebelles. Quant aux négociations, elles se tiendront au Mali dans un cadre inclusif ; et dans le respect des frontières internationalement reconnues de notre pays. La communauté internationale devra tirer les leçons de la posture du » MNLA » avant que la situation à Kidal ne connaisse de nouvelles tensions. Car il est évident que le » MNLA » n’entend pas déposer les armes sans obtenir la partition du Mali.
Balla Tounkara