Dans la perspective de la continuité de l’Etat et du respect des principes sacrosaints de la démocratie, Oumar Tatam Ly et son gouvernement doivent démissionner. A la suite de la proclamation officielle des résultats du second tour des législatives du 15 décembre dernier. Alors, au Président de se choisir un nouveau Premier ministre qui lui fera une proposition de gouvernement, ou de reconduire l’actuel comme indiqué de sources généralement bien informées. Sans être dans le secret des dieux, l’ossature du nouveau gouvernement serait sous les manteaux.
Bien qu’ils continuent de violer la loi réglementaire en ne déclarant pas à présent leurs biens, IBK et son PM semblent sur la même longueur d’onde pour le changement de gouvernement. Cela, à la suite de l’élection des honorables députés de l’hémicycle de Bagadadji.
Ayant tout mis en œuvre pour se procurer une majorité absolue à l’Assemblée nationale, IBK a vraisemblablement été déçu des résultats assortis des urnes. Sachant presque tous que leur survie dépendait du résultat des urnes, les Ministres de la République avaient tous pris la direction de leur contrée avec les moyens de l’Etat. Avec voitures, motos, argent, sel, mil, riz, nos fameux ministres ont harangué les foules pour pouvoir offrir à IBK tout ce qu’il désirait. Peine perdue, les moins assis politiquement parlant ont tous mordu la poussière. D’autres, de la pire des façons. Pour autant, le kanfilatigi leur avait offert d’autres moyens subsidiaires afin qu’ils puissent lui octroyer le maximum d’élus sans ses alliés de circonstance. Puisqu’il entend gérer seul les affaires de l’Etat avec à la clé une opposition constructive dirigée par son challenger Soumaïla Cissé.
A cet effet, son objectif n’était autre que de se procurer une majorité absolue avec 74 députés (Rpm, Adp-Maliba). Malheureusement, ils n’ont pas pu combler ses attentes. Alors, il est contraint à aller avec ses alliés et aussi ses alliés de circonstance.
C’est ainsi qu’au sortir des législatives, IBK aurait décidé de faire le remaniement le plus tôt que prévu. A cet effet, sans ambages, il aurait opté pour sa famille d’abord. C’est-à-dire avec tous ceux qui viennent de sa famille, de sa belle famille, de ses amitiés. Ceux-ci, affirment-on, peuvent se tranquilliser, ils ne feront pas les frais des législatives.
Les partants – les avertis – les conservés
L’Adéma Pasj ayant pris fait et cause pour le régime a été ménagé. Ainsi, le moins performant au sortir des législatives sera mis à la touche. Il s’agit, de sources concordantes, de Moustaphe Dicko. Abdel Karim Konaté dit Empé avec son résultat flatteur à Koro a, semble-t-il, été averti de se mettre à l’œuvre pour le panier de la ménagère qui souffre énormément. Alors, à lui de saisir cette opportunité pour redoubler d’ardeurs afin de demeurer longtemps dans le giron gouvernemental. Il a la capacité et les moyens à sa disposition puisqu’il a pu maitriser le prix du sucre, du lait, du riz et du mil pendant le mois de carême dernier.
Ensuite, toutes les femmes devraient rester dans le gouvernement afin de combler le déficit féminin survenu au sortir des législatives.
Enfin, annoncés sans murmure comme partants, sont cités les Ministres de l’énergie et de l’hydraulique Monsieur Mamadou Frankaly Keïta ; des domaines de l’Etat et des affaires foncières, Monsieur Tiéman Hubert Coulibaly ; de l’environnement et de l’assainissement, Monsieur Ousmane Ag Rhissa ; de l’équipement et des transports, Gal Abdoulaye Koumaré ; du plan et de la Prospective, Monsieur Cheickna Seïdy Diawara ; du logement, Monsieur Mohamed Diarra ; de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Monsieur Moustapha Dicko ; de l’emploi et de la formation professionnelle, Monsieur Ousmane Bany ; délégué auprès du Ministre de l’administration territoriale, chargé de la décentralisation, Monsieur Malick Alhousseini ; délégué auprès du Ministre du développement rural, chargé de l’élevage, de la pêche et de la sécurité alimentaire, Monsieur Nango Dembélé.
Les avertis, en plus de Empé, il y a les ministres Thierno Diallo, Me Mamadou Gaoussou Diarra des sports, la ministre Mme Berthé Aïssata Bengaly, Gal Moussa Sinko Coulibaly, Bocar Moussa Diarra, Dr Boubou Cissé, Amadoun Konaté et Moussa Mara.
De sources concordantes, certains départements seront supprimés. Aussi, d’autres pourront changer d’appellation. Tandis qu’il serait prévu également des fusions sans occulter des ministères d’état.
Quoi qu’il en soit, même si tout le monde est convaincu que ce gouvernement transitoire reste moribond et que le Président IBK est le champion dans la diversion, il est contraint de procéder à un changement au sein de l’attelage gouvernemental. Il faut signaler que le jeune Premier ministre resté longtemps amorphe commence à prendre la température réelle de la mission à lui confiée par son tonton. D’où son maintien afin qu’il parvienne à débloquer certains dossiers brûlants au niveau des institutions financières.
Boubacar DABO