Le président Idriss Déby avait exprimé, samedi 21 décembre, des inquiétudes selon lesquelles les anti-balaka s’en prendraient non seulement aux civils mais aussi aux militaires tchadiens en intervention dans le cadre de la Mission internationale en Centrafrique (Misca). Hier, le Premier ministre Kalzeubet Pahimi Deubet a annoncé la mise en place d’un mécanisme d’évacuation des ressortissants et appelé la communauté internationale à réagir à la situation.
Ce sont environ 500 personnes – des femmes, enfants et personnes âgées – qui ont été les premières à être évacuées dimanche. En annonçant que les Tchadiens qui le souhaitent pouvaient être évacués de Centrafrique, le Premier ministre a indiqué que les dispositions sont prises pour protéger les ressortissants tchadiens et leurs biens sur le territoire centrafricain.
Il a aussi appelé la communauté internationale à prendre ses responsabilités face à ce qui arrive à ses compatriotes. « Le gouvernement invite les autorités en charge de la transition en République centrafricaine, la Misca et les forces françaises de l’opération Sangaris, a assumé leur part de responsabilité vis-à-vis des ressortissants tchadiens vivant dans ce pays, a ainsi déclaré Kalzeubet Pahimi Deubet. Nous appelons la communauté internationale à mener une enquête internationale pour identifier et désigner les auteurs et les commanditaires des tueries afin de les traduire devant les juridictions internationales. »
Le Premier ministre tchadien a aussi appelé ses compatriotes à ne pas s’emporter contre les Centrafricains nombreux à vivre au Tchad : « Notre pays abrite des milliers de frères centrafricains qui y vivent en parfaite harmonie avec leurs frères tchadiens. J’en appelle à mes compatriotes à faire preuve de dépassement et de continuer à réserver avec le même enthousiasme l’hospitalité aux frères centrafricains vivant chez nous. »
Source : RFI