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Relations Union africaine – Union européenne: réunion consultative conjointe sur la paix et la sécurité

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 595/18

23/10/2018

Relations Union africaine – Union européenne: réunion consultative conjointe sur la paix et la sécurité

Onzième réunion consultative conjointe annuelle du Comité politique et de sécurité de l’Union européenne et du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine

Bruxelles, Belgique 23 octobre 2018

Le 23 octobre 2018, le Comité politique et de sécurité de l’Union européenne (COPS de l’UE) et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS de l’UA) ont tenu leur onzième réunion consultative conjointe annuelle à Bruxelles, en Belgique, au titre du dialogue régulier qu’ils mènent dans le cadre du partenariat UA-UE. La réunion était coprésidée par Mme l’ambassadrice Sofie From-Emmesberger, présidente permanente du COPS de l’UE et par M. l’ambassadeur Lazare Makayat Safouesse (République du Congo), président du CPS de l’UA pour le mois d’octobre 2018. Elle a réuni les ambassadeurs des États membres de l’UE et du CPS de l’UA, ainsi que des hauts fonctionnaires du Service européen pour l’action extérieure, de la Commission et de la Commission de l’UA.

La réunion consultative conjointe a été précédée de la quatrièmeséance de réflexion conjointe du COPS de l’UE et du CPS

de l’UA, qui s’est tenue le 22 octobre 2018 et qui a donné l’occasion de procéder à un échange de vues informel au sujet de la coopération renforcée sur des aspects examinés au sein des instances multilatérales et le financement durable des opérations de paix conduites par l’UA avec l’autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU), sur la coopération en matière de prévention des conflits et de médiation, ainsi que sur le suivi du cinquième sommet UA-UE tenu à Abidjan en novembre 2017 et sur la mise en œuvre du protocole d’accord sur la paix, la sécurité et la gouvernance entre l’UA et l’UE, signé en mai 2018.

Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont souligné l’importance d’un multilatéralisme efficace et d’un ordre international fondé sur un ensemble de règles, au centre duquel se trouvent les Nations unies. Ils ont reconnu l’importance que revêt une coopération renforcée entre l’UA, l’UE et l’ONU et ont invité à poursuivre la réflexion sur la manière d’assurer le suivi de la réunion à haut niveau tenue entre les chefs de files de l’UA, de l’UE et de l’ONU en septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.

Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA sont convenus qu’il importait de traduire leur coopération politique dans le domaine de la prévention des conflits en initiatives concrètes, comme des visites conjointes sur le terrain, des sessions conjointes ou le développement d’une compréhension et d’une analyse communes des situations de crise, ainsi que d’explorer les possibilités de mener des actions conjointes à bref délai. Ils ont souligné le rôle important des femmes et de la jeunesse en tant qu’acteurs de la prévention des conflits et de la médiation.

Durant la réunion consultative conjointe, la discussion a mis l’accent sur les progrès réalisés dans le règlement des conflits/situations de crise et dans la lutte contre les menaces pour la paix et la stabilité au Mali/au Sahel, en République centrafricaine (RCA), en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan du Sud, en Somalie et au Burundi.

En ce qui concerne la situation au Mali et au Sahel, le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont salué la tenue pacifique, les 29 juillet et 12 août 2018, de l’élection présidentielle au Mali et ont appelé toutes les parties prenantes maliennes à coopérer en vue de promouvoir une paix et un développement durables et inclusifs dans leur pays. Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont pris du note de l’engagement renouvelé des parties signataires maliennes, illustré par la signature le 15 octobre 2018 d’un pacte pour la paix entre le Mali et les Nations unies, à accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé en 2015. Ils se sont toutefois déclarés préoccupés par la lenteur de la mise en œuvre de l’accord, en particulier pour ce qui est des dispositions relatives aux mesures institutionnelles, aux arrangements relatifs à la sécurité et au développement de la partie nord du pays. Ils ont rappelé l’importance que revêt l’accord en vue d’aboutir à une paix et à une réconciliation durables au Mali. Ils ont, en particulier, insisté sur la nécessité de réaliser d’urgence des progrès tangibles dans les domaines du désarmement, de la

démobilisation et de la réintégration (DDR) des anciens combattants afin de rétablir la sécurité dans la région nord, de faciliter le travail des autorités intérimaires et de favoriser le développement local et le retour des réfugiés et des personnes déplacées. Ils ont salué le rôle clé joué par l’Algérie, qui a pris la tête des efforts de médiation et assure la présidence du Comité de suivi (CSA), en soutien au processus de paix au Mali et ont demandé que les femmes et les organisations de la société civile soient plus étroitement associées à sa mise en œuvre. Ils ont engagé les autorités maliennes à œuvrer à l’établissement d’un large consensus politique et social en vue de mettre en place les réformes nécessaires pour s’attaquer aux principales difficultés institutionnelles, de sécurité et de développement que rencontre le Mali afin d’améliorer les conditions de vie de tous les Maliens, et ont réaffirmé leur volonté de soutenir le gouvernement malien dans ces démarches.

Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont exprimé leur profonde préoccupation face à la recrudescence dans la région du Sahel de la vague d’attentats terroristes qui se répand du nord du Mali jusqu’à la partie centrale du pays et aux pays voisins, et se sont déclarés particulièrement inquiets quant à la dégradation de la situation en matière de sécurité au Burkina Faso. Ils ont fermement condamné les attaques terroristes contre les populations civiles, les forces armées et les forces de sécurité maliennes, les pays de la région ainsi que les forces internationales de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et de l’opération Barkhane. Ils ont réaffirmé leur soutien à la MINUSMA et ont réclamé davantage de moyens et de capacités pour permettre à la Mission de remplir son mandat de façon sûre. Ils ont également salué le rôle joué par les pays fournisseurs de troupes et ils ont rendu hommage aux soldats ayant fait le sacrifice ultime ou subi des blessures pour la promotion de la paix, de la sécurité, de la stabilité et de la réconciliation au Mali. Ils ont en outre rappelé le cadre permettant à la MINUSMA de fournir un soutien logistique à la force conjointe du G5 et ont appelé au versement rapide des fonds qui y sont consacrés dans le cadre de la facilité de soutien à la paix pour l’Afrique. Ils ont également pris note de l’appel que le Secrétaire général des Nations unies a lancé en avril 2018 au sujet de l’utilisation des contributions obligatoires à l’ONU, et ils ont salué les progrès réalisés ainsi que la détermination à faire en sorte que la mise en œuvre d’un cadre de conformité aux droits de l’homme et au droit international humanitaire pour les opérations de soutien de la paix en Afrique progresse rapidement. Ils ont en outre salué les efforts que l’UA déploie actuellement pour redynamiser le processus de Nouakchott dans le contexte du processus d’examen de la stratégie de l’UA pour la région du Sahel.

Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont réaffirmé leur partenariat à l’appui de la sécurité régionale et du développement au Sahel, ainsi que de la coopération sur le terrain entre le représentant spécial de l’UE pour le Sahel et le haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel. Ils ont salué la contribution apportée à la stabilité de la région du Sahel par la mission de formation de l’UE (EUTM) au Mali et les missions de l’UE visant au renforcement des capacités EUCAP Sahel Mali et EUCAP Sahel Niger.

Ils se sont félicités des efforts du G5 Sahel et de la CEDEAO pour renforcer la coopération régionale et lutter contre les menaces que représentent le terrorisme et la criminalité organisée. Ils ont accueilli avec satisfaction les progrès accomplis par les pays du G5 Sahel en vue de doter d’une pleine capacité opérationnelle une force conjointe chargée de lutter contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et toute forme de trafic dans la région, sous le mandat du CPS de l’UA, avec un important soutien de l’UE. Ils ont réaffirmé leur volonté d’appuyer les priorités du G5 Sahel, notamment en vue de réussir la mise en œuvre de la résolution 2391 du Conseil de sécurité des Nations unies qui se doit également d’être pérenne. À cet égard, ils ont insisté sur la nécessité de continuer de solliciter l’appui politique d’acteurs régionaux et internationaux pour veiller au suivi des engagements pris lors de la conférence à haut niveau sur le Sahel qui s’est tenue à Bruxelles le 23 février 2018. Ils ont en outre souligné l’importance de recueillir un soutien international pour que réussisse la conférence du Programme d’investissements prioritaires du G5 qui se tiendra à Nouakchott le 6 décembre 2018. À cet égard, ils ont insisté sur la nécessité de faire en sorte que cette conférence contribue à une plus grande appropriation par les pays de la région. Ils ont mis en exergue l’importance que le fonds fiduciaire mis en place par le G5 Sahel soit rendu pleinement opérationnel.

Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont pris note des progrès réalisés en République centrafricaine (RCA) dans la recherche de solutions durables à la crise qui frappe le pays. Ils ont salué et appuyé une nouvelle fois les efforts soutenus déployés dans le cadre de l’initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA placée sous l’égide de l’UA avec le soutien des pays de la région par l’intermédiaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), du Cameroun, du Gabon, de la République du Congo, de la RDC, du Soudan et du Tchad. Ils ont engagé toutes les parties prenantes à l’initiative à participer activement à la mise en œuvre de la feuille de route adoptée à Libreville le 17 juillet 2017. Dans ce contexte, ils ont pris note avec satisfaction du travail effectué par le panel de facilitation qui, le 31 août 2018, a remis à M. Faustin-Archange Touadera, président de la RCA, le cahier de doléances et de revendications établi par les quatorze groupes armés de la RCA à la suite de consultations approfondies menées avec ces groupes au cours des derniers mois. Ils ont salué l’initiative africaine comme étant le seul cadre viable pour la promotion d’une paix, d’une sécurité et d’une stabilité durables en RCA. Ils ont appelé l’ensemble des acteurs concernés en RCA, ainsi que les Nations unies, notamment par l’intermédiaire de la configuration spécifique à la RCA de la Commission de la consolidation de la paix, présidée par le Royaume du Maroc, l’UE et les autres partenaires à se coordonner étroitement pour aider le pays. Ils ont rappelé l’importance d’un dialogue inclusif entre l’ensemble des institutions de la RCA et des acteurs de la société civile, notamment les groupes de femmes, pour permettre au pays de panser ses plaies et de se réconcilier de manière durable. Ils ont salué l’inauguration de la Cour pénale spéciale (CPS), qui constitue une avancée importante dans la lutte contre l’impunité et la promotion de la paix, de la justice et de la réconciliation en RCA.

Ils ont réitéré leur soutien aux efforts déployés par le président Touadera et son gouvernement en vue d’aboutir à une solution politique globale incluant la justice et la réconciliation, qui sont autant de facteurs essentiels pour favoriser la stabilité, la paix et le développement dans le pays. Ils ont appelé les dirigeants de la RCA à ériger en priorité les travaux conjoints sur le renforcement des institutions démocratiques de l’État et de l’état de droit, la réforme du secteur de la sécurité et la justice transitionnelle, la bonne gouvernance, ainsi que la fourniture de services sociaux à la population, notamment la sécurité. Ils ont condamné la violence structurelle que les groupes armés imposent à toutes les couches de la société, y compris les femmes et les enfants, les acteurs humanitaires et les forces de sécurité. Dans ce contexte, ils ont engagé le gouvernement de la RCA à continuer d’assurer la protection, en particulier des groupes vulnérables, et à faciliter le travail des agences d’aide humanitaire.

Ils ont fermement condamné les activités déstabilisatrices des groupes armés, ainsi que les attaques ciblant les civils et les troupes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), et ont réitéré leur soutien à cette dernière et à son renforcement. Ils ont appelé l’ensemble des groupes armés de RCA à mettre fin aux hostilités et à s’engager résolument en faveur des programmes de DDR et du processus de pacification du pays. Ils ont félicité l’UE et l’UA pour le soutien apporté aux efforts déployés par les autorités de la RCA pour rétablir la paix et reconstruire leur pays, notamment par l’intermédiaire de la mission militaire de formation de l’UE (EUTM RCA), et ont souligné que tous les acteurs engagés dans ce contexte devaient coordonner étroitement et en toute transparence leurs activités respectives. Ils ont salué le soutien apporté par l’UE au gouvernement de la RCA dans le cadre des réformes du secteur de la sécurité, notamment en fournissant des conseils stratégiques aux Forces de sécurité intérieure par l’entremise de l’EUTM RCA en réponse à la demande de la RCA visant à obtenir une assistance supplémentaire en faveur de ces dernières.

Ils ont exprimé leurs vives préoccupations face aux problèmes de sécurité et à la situation humanitaire qui règnent en RCA et ont appelé la communauté internationale à renforcer son assistance financière et les autres formes d’aide nécessaires pour améliorer la situation humanitaire, ainsi qu’à honorer les engagements pris lors de la conférence des donateurs qui s’est tenue en mai 2016 à Bruxelles. Ils ont souligné la nécessité de coordonner étroitement les efforts que déploient les membres de la communauté internationale.

En ce qui concerne le Soudan du Sud, le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont salué les progrès accomplis dans la recherche d’une solution durable au conflit qui sévit en République du Soudan du Sud et se sont félicités de la signature, le 12 septembre 2018 à Addis-Abeba, de l’accord revitalisé pour résoudre le conflit au Soudan du Sud, qui constitue une avancée sur la voie d’un véritable processus de paix. Ils ont salué les efforts déployés par les parties sud-soudanaises et l’Autorité intergouvemementale pour le développement (IGAD) et ses États membres pour parvenir à ce résultat. Ils ont souligné que la mise en œuvre réussie de l’accord revitalisé pour résoudre le conflit au Soudan du Sud nécessiterait un engagement de la part de toutes les parties et, à cet égard, ils les ont exhortées à apporter leur contribution à l’instauration d’un climat de confiance entre elles ainsi qu’avec la communauté internationale. Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont demandé la cessation immédiate des hostilités et le désengagement des forces dans l’ensemble du pays. Ils ont encouragé l’IGAD à continuer de jouer un rôle actif et à travailler en étroite coopération avec l’UA pour s’assurer que les parties à l’accord revitalisé respectent leurs engagements et que les éléments perturbateurs aient à répondre de leurs actes.

Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA se sont déclarés vivement préoccupés par la crise humanitaire qui sévit dans le pays et ont rendu hommage aux pays de la région qui continuent à accueillir un grand nombre de réfugiés sud-soudanais, ainsi qu’aux acteurs humanitaires qui ont continué à apporter une assistance dans les conditions les plus difficiles. À cet égard, ils ont appelé les parties sud-soudanaises à assurer un accès humanitaire sans entrave dans l’ensemble du pays. Par ailleurs, ils ont rappelé qu’il était nécessaire de mettre en place le Tribunal mixte pour le Soudan du Sud, la Commission vérité, réconciliation et apaisement et l’Autorité chargée des indemnisations et des réparations, comme prévu par l’accord revitalisé, et ils ont demandé que la communauté internationale se tienne prête à soutenir la mise en œuvre de ce dernier.

Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA se sont félicités que les parties sud-soudanaises se soient engagées à prendre dûment en considération la diversité nationale, la représentation des hommes et des femmes ainsi que la représentation géographique dans le cadre de la sélection de leurs candidats aux différents mécanismes prévus dans l’accord revitalisé. En conséquence, ils ont encouragé le gouvernement d’union nationale de transition du Soudan du Sud à veiller au respect des dispositions de la constitution de transition de la République du Soudan du Sud et de l’accord revitalisé prévoyant un taux de participation des femmes à l’exécutif de 35 %.

Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont accueilli avec satisfaction le rapprochement entre l’Éthiopie et l’Érythrée, y compris la déclaration conjointe de paix et d’amitié du 9 juillet 2018, et l’engagement en faveur d’une coopération globale qu’ont pris l’Érythrée, l’Éthiopie, la Somalie et Djibouti. Ces faits nouveaux ouvrent de nouvelles perspectives de coopération régionale en matière de paix et de sécurité et d’intégration économique.

Pour ce qui est de la Somalie, en particulier, le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont pris note des évolutions régionales positives qui sont récemment intervenues dans la Corne de l’Afrique et pourraient avoir une incidence favorable sur la Somalie et la région dans son ensemble. Ils se sont félicités de la tenue récente, les 16 et 17 juillet 2018 à Bruxelles, du forum de partenariat sur la Somalie et, constatant les progrès réalisés, ont encouragé le pays à avancer concrètement sur la voie des réformes dans le domaine politique, économique et de la sécurité. Ils ont insisté sur l’importance que revêt une coopération étroite entre le gouvernement fédéral somalien et les États membres de la fédération pour continuer de faire progresser le processus de consolidation de la paix et de renforcement de l’État du pays. Ils ont souligné que la situation intérieure en Somalie demeurait fragile, comme le prouvent les menaces que le groupe Al-Chabab continue de faire peser sur la sécurité. À cet égard, ils ont fait valoir qu’il importait que la communauté internationale continue de soutenir le gouvernement somalien et l’AMISOM. Ils ont félicité l’AMISOM et les pays qui fournissent des effectifs militaires et de police pour leur contribution à la paix et la stabilité en Somalie, qui est essentielle pour que des progrès soient réalisés dans l’établissement d’un État somalien. Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont félicité le gouvernement fédéral somalien pour l’adoption du plan de transition somalien, qui est internationalement reconnu et rappelé dans la résolution 2431 (2018) du Conseil de sécurité des Nations unies. Ils ont insisté sur la nécessité de veiller à ce que toute transition vers la sécurité soit conforme au plan de transition, ainsi que sur la nécessité de reconfigurer l’AMISOM afin d’avancer sur la voie d’un transfert progressif des responsabilités en matière de sécurité aux institutions somaliennes chargées de la sécurité, qui devront graduellement assumer la responsabilité de la sécurité de la Somalie, compte tenu de l’impératif d’éviter tout vide sécuritaire susceptible de compromettre les progrès réalisés à ce jour. Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont appelé le gouvernement fédéral somalien, conjointement avec les États membres de la fédération, à poursuivre la réforme du secteur de la sécurité, en accordant une importance particulière à l’intégration des forces, et à renforcer la transparence au moyen d’une collaboration plus étroite avec les partenaires en matière de sécurité, notamment grâce à l’établissement d’un mécanisme de coordination amélioré (« cellule de fusion »). En outre, le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont insisté sur la nécessité d’un soutien financier prévisible, durable et disponible en temps utile pour assurer une transition progressive et assortie de conditions, provenant notamment des contributions obligatoires de l’ONU en faveur de l’AMISOM, et d’un soutien aux institutions de sécurité somaliennes pendant la phase de transition. Le CPS de l’UA a rendu hommage au soutien continu que l’UE apporte de longue date à l’AMISOM et a souligné l’importance que revêt un partage international des charges dans le cadre d’un effort conjoint et transparent. Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont salué la contribution qu’apportent à la stabilité en Somalie l’AMISOM, ainsi que la mission de formation de l’UE en Somalie (EUTM Somalia), la mission de l’UE visant au renforcement des capacités en Somalie (EUCAP Somalia) et la force navale de l’UE EU NAVFOR Somalie – opération ATALANTA. Ils ont également souligné la nécessité d’apporter un soutien accru à l’armée nationale somalienne afin de la préparer à reprendre progressivement les responsabilités en matière de sécurité actuellement exercées par l’AMISOM.

Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont affirmé leur détermination à continuer de suivre l’évolution de la situation au Burundi. Ils se sont félicités de l’annonce faite en mai 2018 par le président Pierre Nkurunziza, selon laquelle il ne présentera pas sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Le CPS de l’UA et le COPS de l’UE ont également salué la reprise du dialogue inter-burundais, qui devrait avoir lieu sous peu à Arusha, et ont appelé toutes les parties prenantes à coopérer pleinement avec le médiateur et l’équipe de facilitation. Ils ont souligné que la seule voie viable que le Burundi peut suivre est celle d’une solution politique née d’un dialogue inter-burundais inclusif. Ils ont encouragé tous les acteurs à participer de bonne foi au processus et à avancer, en particulier en vue des élections de 2020 et en raison de la situation socio-économique du pays. Ils ont souligné qu’il demeurait essentiel que la région soutienne le dialogue inter-burundais et ont salué le travail de médiation et de facilitation entrepris par la Communauté de l’Afrique de l’Est. Ils ont exhorté les Burundais à respecter la lettre et l’esprit de l’accord d’Arusha de 2000, dont on s’accorde à reconnaître qu’il favorise la paix dans le pays et dans la région. Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont pris note de l’adoption, le 28 septembre 2018, d’une résolution prolongeant d’une année supplémentaire le mandat de la commission d’enquête des Nations unies. Ils ont encouragé le Burundi à coopérer avec les mécanismes internationaux des droits de l’homme et, en particulier, à signer un protocole d’accord en vue de la mission des observateurs des droits de l’homme et des experts militaires de l’Union africaine au Burundi. Ils ont engagé le Burundi à veiller à ce que l’ensemble des acteurs du soutien à la population burundaise puissent continuer à travailler.

Le CPS de l’UA a lancé un nouvel appel à l’UE pour que celle-ci lève la suspension de l’aide apportée par l’intermédiaire du gouvernement imposée au Burundi, tout en reconnaissant que l’UE continue de fournir une importante aide directe à la population, en vue de faciliter le redressement socio-économique du pays.

Concernant la situation en République démocratique du Congo, le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont réitéré leur soutien à une paix, à une sécurité et à une stabilité durables en RDC et dans l’ensemble de la région des Grands Lacs.

Ils ont salué la décision du président Kabila de se conformer à la constitution du pays en ne se présentant pas à la prochaine élection présidentielle, ouvrant la voie à une transition démocratique et pacifique en RDC. Dans ce contexte, ils ont souligné qu’il importait que les autorités de la RDC veillent à ce que les élections se tiennent le 23 décembre 2018, conformément à l’accord politique du 31 décembre 2016, pour que le scrutin se déroule dans un climat inclusif, transparent, crédible et pacifique. Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont par ailleurs salué la visite du Conseil de sécurité des Nations unies intervenue en octobre 2018, et ont exprimé leur soutien au rôle des Nations unies, qui doivent faciliter la bonne organisation du processus électoral, à la demande du gouvernement de la RDC, conformément aux dispositions pertinentes de la résolution 2409 du CSNU.

Compte tenu des nouvelles menaces pour la sécurité qui pourraient exacerber les risques d’épidémie d’Ebola dans les provinces de l’est de la RDC, le COPS de l’UE et le CPS de l’UA ont appelé l’Organisation mondiale de la santé à renforcer et à intensifier ses efforts visant à prévenir une nouvelle épidémie d’Ebola et la propagation du virus. Ils ont aussi demandé que la communauté internationale au sens large apporte le soutien financier et logistique nécessaire à l’appui des efforts déployés par les autorités de la RDC, notamment pour répondre aux énormes besoins humanitaires qui demeurent largement sous-financés. Par ailleurs, ils ont appelé de leurs vœux une étroite collaboration entre la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en vue de lutter contre les groupes armés et les forces négatives, en particulier les Forces alliées démocratiques (ADF); cette question requiert une réponse et une coordination solides à l’échelon régional, qui passent par un engagement renouvelé en faveur de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, signé à Addis-Abeba le 24 février 2013.

La partie UE a également informé les parties présentes à la réunion de la coopération avec les Balkans occidentaux.

Le COPS de l’UE et le CPS de l’UA sont convenus de se réunir à nouveau en 2019 à Addis-Abeba, et, en outre, d’étudier la possibilité d’effectuer une nouvelle visite conjointe sur le terrain.

Press office – General Secrétariat of the Council

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