Le projet Relac II a été financé par EU à travers le « Fonds fiduciaire de l’Union européenne en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et des personnes déplacées en Afrique ». Montant : 10 millions d’euros, soit 6,5 milliards de F CFA et exécuté par LuxDev, l’Agence luxembourgeoise pour la coopération au développement.
La cérémonie de clôture s’est déroulée, le jeudi dernier, au Centre de formation des collectivités territoriales à Kati. C’était en présence des représentants des Ministères impliqués (l’administration Territoriales et de décentralisation), de la délégation de l’Union européenne au Mali, le LuxDev, des gouverneurs et de nombreux partenaires techniques et financiers ainsi que les bénéficiaires du projet.
Durant 3 ans, ce projet est intervenu dans 30 communes dans les régions de Gao, Tombouctou, Ménaka et Taoudéni et autres zones du nord du Mali afin de poursuivre la stabilisation des zones post-conflit ciblées.
Aussi, grâce à l’accompagnement de la relance de l’économie locale et de l’amélioration des services rendus par les collectivités, le programme a pu atteindre des résultats conséquents qui sont entre autres : 98 associations et coopératives ont bénéficié de projets économiques impliquant plus de 7000 ménages, principalement dans les domaines de la riziculture, de l’élevage, du maraîchage et de l’artisanat ; 209 infrastructures socio-collectives (centres de santé communautaires, écoles, points d’eau, mairies, etc.) ont été réhabilitées ; 296 services sociaux de base ont été équipés dans les 30 communes d’intervention ; et plus de 1700 élus et agents communaux ont été formés afin d’améliorer leurs compétences en vue d’améliorer la qualité des services fournis aux populations et de prévenir de nouveaux conflits.
Ricardo Capocchini a rappelé que le projet « Relac II » a débuté en septembre 2016 et a donné des résultats pertinents pour les populations bénéficiaires dans les régions de Tombouctou, Ménaka et Taoudéni. « Ce projet devrait répondre aux besoins des populations du nord Mali. Trente-six mois après son démarrage effectif, on peut constater que LuxDev a répondu à la demande de la République du Mali de contribuer à la stabilisation de ses régions, à travers la relance de l’économie locale et l’amélioration des services rendus par les collectivités territoriales… », s’est-il réjouit.
Les difficultés rencontrées ? Les coordinateurs de LuxDev, Yan Meelkel et Lyn Voegele ont précisé que dans un contexte d’intervention fragile et des conditions sécuritaires instables « une approche à la demande avec l’implication de toutes les partie prenantes dans l’identification des besoins et la validation des actions à mettre en place est la principale grande faisabilité et de succès éventuel. « Les actions de relance de l’économie locale passent par différents acteurs : les organisations existantes qui mènent ou qui s’engagent à mener des activités économiques dans les zones à fort potentiel, les conclues sociales moins favorisées mais avec une forte volonté d’épanouissement (jeunes et femmes) et le renforcement direct mais, aussi indirect, du secteur privé local… », ont-il précisé.
Pour sa part, le représentant du ministre de l’administration Territoriales et de décentralisation, Moussa Ag Bilal, a adressé ses félicitations à l’équipe du Relac II pour les résultats obtenus sur le terrain dans un contexte sécuritaire instable et difficile. Le Relac II a vécu et il demeure. Il demeure en ce sens que le nouveau projet (ADEL), qui va démarrer bientôt, n’aura de socle que Relac II… »
Cette cérémonie de clôture fut l’occasion pour les bénéficiaires de témoigner et d’adresser leurs remerciements aux initiateurs par la qualité de la formation et surtout l’importance des activités réalisées sur le terrain dans les différentes régions.
Ce fut encore le moment idéal d’annoncer le renouvellement de l’engagement de l’Union européenne à poursuivre, à travers le LuxDev, les efforts dans les régions de Tombouctou et Gao, grâce au nouveau projet « Appui au développement économique local et à la prévention des conflits (ADEL) ».
Mohamed Sylla
Source: L’Aube