Restituer les résultats de performance de l’intervention du programme Global Health Security Agenda (GHSA) dans la Région de Sikasso, tel était l’objectif principal d’un atelier qui a regroupé la semaine dernière, à Sikasso, les responsables administratifs, les techniciens de la santé humaine et animale des cercles de Sikasso, Kadiolo et Kolondiéba.
Le programme Global Health Security Agenda (GHSA) est un effort commun des gouvernements, institutions internationales et acteurs de la société civile visant à prévenir, détecter et riposter aux épidémies et catastrophes afin de mieux protéger le monde contre ces menaces.
Cette initiative mondiale fait suite aux problèmes de santé publique que posent les maladies émergentes et ré-émergentes dans le monde comme les cas de la pandémie de la grippe aviaire, le SRA en Asie, l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’ouest et plus récemment l’épidémie de Zika en Amérique comme l’atteste l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Malgré la révolution de la médecine, ces maladies parviennent à se propager rapidement dans le monde mettant en exergue la faiblesse du système de santé humaine et animale mis en place. Sous l’égide du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique les différentes stratégies du GHSA sont implémentées par l’Etat et ses partenaires techniques dans plusieurs secteurs comme la promotion du règlement sanitaire international (RSI), la résistance aux antimicrobiens, aux zoonoses, la sécurité sanitaire des aliments, la vaccination et le système national de laboratoire. Pour le directeur pays de l’International Medical Corps (IMC), Dr Djuma Mitima, le but principal de cet atelier était de restituer et de rendre compte des deux années de collaboration fructueuse entre les départements concernés et le consortium IMC/Amprode-Sahel dans le cadre du programme GHSA. Selon lui, cette rencontre permettra de partager avec l’ensemble des partenaires de la région, les réussites du programme, mais aussi, les difficultés et les défis à relever notamment l’implémentation de la surveillance épidémiologique à base communautaire. Il a fondé beaucoup d’espoir sur les résultats des débats qui permettront de mieux faire avant la fin du projet. Pour le représentant du gouverneur de la Région Sikasso Sékou Bah, la 3è Région reconnait au consortium, le mérite de l’assistance technique en faveur de la surveillance épidémiologique, la gestion des épidémies, catastrophes et urgences sanitaires grâce aux orientations du programme GHSA. Il a enfin remercié le consortium pour les deux ans d’accompagnement des services techniques de la santé humaine et animale à différents niveaux de la pyramide sanitaire, un accompagnement qui permet de mieux détecter, notifier et riposter contre les épidémies et catastrophes selon les normes internationales. Au cours des travaux, les débats ont porté sur les présentations des données de la surveillance épidémiologique par les différents niveaux de la pyramide sanitaire.
A l’issue des travaux, les participants ont formulé des conclusions faisant ressortir, les forces, les faiblesses et les menaces ainsi que les opportunités et risques du projet GHSA.
Fousseyni DIABATÉ
AMAP-Sikasso
Source: essor