Vendredi 14 février 2020, tôt le matin, la localité d’Ogossagou, dans le Cercle de Bankass (Région de Mopti), a subi une nouvelle attaque meurtrière perpétrée par des hommes armés non encore identifiés.
Le bilan provisoire communiqué par le gouvernement fait état de 31 morts et des disparus parmi les populations civiles. Des cases et des céréales ont également été incendiées, un nombre important de bétail calciné et emporté.
Un détachement des FAMa (Forces armées maliennes) a été dépêché dans la zone pour traquer les assaillants, a assuré le gouvernement qui a condamné avec «la plus grande énergie cet événement malheureux» et présenté ses condoléances aux familles des victimes.
Le gouvernement a ajouté dans son communiqué que des investigations seront menées pour déterminer les circonstances de ces crimes, arrêter et traduire les auteurs devant les juridictions compétentes.
Par ailleurs, le gouvernement a réaffirmé sa détermination à continuer d’assurer la protection des populations et à recréer les conditions d’une véritable cohésion, gage d’une paix durable dans le pays.
Il faut rappeler que le village d’Ogossagou avait été attaqué le samedi 23 mars 2019, par des éléments armés avec un bilan humain très lourd : 160 morts. Des concessions avaient été brûlées, des vivres calcinés et des animaux décimés. Cette barbarie humaine avait plongé tout le pays dans la consternation et suscité une vague d’indignation et de condamnation aussi bien sur le plan national qu’international.
Dans la foulée, un conseil des ministres extraordinaire, présidé par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, avait été tenu à Koulouba, à l’issue duquel on avait annoncé la dissolution de l’association Dan Na Ambassagou (une milice d’autodéfense de la communauté Dogon) et un changement important à la tête de l’Armée.
Quelques jours après, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, avait fait le déplacement dans la localité pour se recueillir sur les tombes des victimes et présenter ses condoléances aux familles endeuillées. La justice avait ouvert une enquête pour retrouver les auteurs et les traduire devant la justice.
Madiba KEITA
Source : L’ESSOR