Toutes les dispositions sont prises pour la bonne tenue des élections législatives et il n’y aura pas de report. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah, et son collègue de la Communication chargé des Relations avec les Institutions, Porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, en ont donné l’assurance au cours d’une conférence de presse qu’ils ont co-animée vendredi, dans la salle de conférence du département de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. D’entrée de jeu, le ministre Yaya Sangaré a rappelé que le 22 janvier dernier, le gouvernement, réuni en Conseil des ministres, a convoqué le collège électoral en vue des élections législatives. Cela, en réponse à la résolution N°1 du Dialogue national inclusif (DNI) portant sur l’organisation, dans les meilleurs délais, des élections législatives sur la base des circonscriptions électorales actuelles afin que la nouvelle législature commence au plus tard le 2 mai. Il a rappelé que le jeudi 13 février était la date de clôture du dépôt des candidatures et que la campagne électorale va bientôt démarrer.
Concernant les aspects techniques, le secrétaire général de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Adama Cissouma, a indiqué que ces législatives seront organisées sur la base des circonscriptions électorales actuelles en respect d’une loi de 2002, à laquelle est annexée la liste des circonscriptions électorales. Il s’agit de 49 cercles plus les six Communes du District de Bamako. Ce qui veut dire que les régions nouvellement créées (Ménaka, Taoudéni, Bougouni, Koutiala, Nioro, San, Kita, Bandiagara, Dioïla, Nara et Douentza) et dont on ne connaît pas les contours ne peuvent pas être prises en charge comme circonscriptions électorales pour ces législatives.
La raison, expliquera Cissouma, est que l’on ne connaît pas encore les cercles et les communes qui composent ces régions, alors que la loi électorale dit clairement que la liste électorale est établie par commune.
Adama Cissouma a précisé que les citoyens de ces régions vont voter dans leurs anciennes circonscriptions électorales. Il a fait savoir que dès la fin du DNI, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a engagé des concertations avec l’ensemble des acteurs à savoir, la classe politique, la société civile, les partenaires techniques et financiers, les ministères concernés et les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Ces rencontres étaient axées sur les contraintes d’organisation des législatives, liées à l’utilisation de la loi électorale et la loi organique relative au nombre de députés et aux conditions d’élection des députés à l’Assemblée nationale.
À la suite de ces concertations, un chronogramme a été élaboré et partagé avec les mêmes acteurs et trois points ont été mentionnés : la nécessité de revoir les modalités de désignation des assesseurs, la gestion des procurations et l’audit du fichier électoral. Adama Cissouma a indiqué que des dispositions sont prises pour traiter ces questions avec l’ensemble des formations politiques. Déjà, il y a eu la révision des listes électorales et les résultats ont été transmis à la Délégation générale aux élections (DGE).
Des propos confirmés par le Délégué général aux élections, le général Siaka Sangaré, qui révélera que le nombre d’électeurs après la mise à jour du fichier électoral est de 7.663.464 répartis entre 22.145 bureaux de vote créés dans 12.465 centres.
Le ministre Bah a assuré que la quasi-totalité des partis politiques ont présenté des listes. Tous ceux qui comptent dans la République ont décidé de participer aux élections et aucun report n’est à l’ordre du jour, a-t-il martelé. Concernant les nouvelles régions qui ont été créées, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a annoncé qu’elles seront opérationnelles avant la fin de l’année.
Aussitôt après la conférence de presse, Boubacar Alpha Bah a reçu les partenaires techniques et financiers dans la perspective du retour de l’administration et des services sociaux de base à Kidal.
L’administration doit être présente sur l’ensemble du territoire et déjà, soulignera le ministre Bah, 301 administrateurs sont présents à leurs postes. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé et ses collègues en charge de l’Énergie et de l’Eau, Sambou Wagué et de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo étaient également présents à la rencontre.
Dieudonné DIAMA
Source : L’ESSOR