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Régime de protection sociale au Mali : Des précisions sur les avancées dans le processus d’opérationnalisation du RAMU

En plus de l’assurance maladie obligatoire(AMO), le RAMED, et les mutuelles, les élus nationaux du Mali ont, en 2018, adopté une loi relative au régime d’assurance maladie universelle au Mali(RAMU). Ce régime, prévu pour être opérationnel à partir de la même année peine à être mis en œuvre aujourd’hui. Pourtant, des avancées majeures ont été obtenues en la matière par des experts.

Des activités menées, des enjeux détectés, et des acquis enregistrés en matière d’opérationnalisation du régime d’assurance maladie universelle au Mali(RAMU). Cette information, relayée le vendredi 4 juin par le professeur Hamidou Bakayoko, spécialiste de la question, détaille l’avancée des pas engrangée dans ce processus d’opérationnalisation. Ainsi, dans le cadre de la mise en place du RAMU, a expliqué le spécialiste, le ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire a pris, en 2016, l’arrêté N°2016-0338/MSAHRM-SG du 4 mars 2016, portant mise en place du comité de réflexion et de suivi de l’opérationnalisation de la couverture maladie universelle au Mali. Lequel arrêté a créé, auprès dudit comité de réflexion de suivi, un groupe d’experts chargés d’animer les travaux et de produire les instruments nécessaires à l’instauration de la couverture maladie universelle en 2018.Ainsi,sous la conduite d’un modérateur, cinq(5) sous-groupes thématiques ont été, selon le professeur, mis en place, à savoir : le sous-groupe aspects « médicochirurgicaux », celui d’aspects « pharmaceutiques et biomédicaux », le sous-groupe aspects « juridiques, organisationnels et institutionnels », celui d’aspects « techniques et financiers », et le sous-groupe aspect « communication et dialogue social ».Parallèlement au groupe d’experts de l’Etat, les organisations de la société civile ont, via la plateforme de la société civile pour la couverture sanitaire universelle, également mis un groupe d’experts en place. Lequel groupe a contribué à ce processus de mise en place du RAMU. Parlant des activités menées, Hamidou Bakayoko annonce que le groupe d’experts a tenu des ateliers conceptuels à l’intention de ses membres sur les notions essentielles concernant la problématique de couverture sanitaire universelle.

Et d’ajouter que ledit groupe a fait l’établissement de l’état de la situation de service de santé ce, au regard des dispositifs entrant dans le cadre de la couverture sanitaire ayant abouti à la production d’un rapport d’étape. De Ghana, passant par Belgique et la France, a-t-il déclaré, des voyages d’études sur l’opérationnalisation du RAMU ont été faits par les experts. À cela s’ajoutent : la réalisation de 6 études complémentaires, l’élaboration de l’avant-projet de loi instituant le RAMU, l’organisation d’un atelier national de concertation sur l’avant-projet de loi, puis l’adoption de ladite loi par l’Assemblée nationale, le 13 décembre 2018.La loi sur le RAMU a été promulguée, selon le professeur, par le président de la République, le 31 décembre 2018. Ce n’est pas tout, des missions d’information et de sensibilisation sur le RAMU ont été faites dans les régions du Mali, en plus d’élaboration et d’introduction de certains textes via le projet de loi portant création de la CANAM (nouvelle formule).Parmi les avancées majeures, il a mis l’accent sur le décret d’application de la loi portant institution du RAMU….Suivant ses annonces, les enjeux restent nombreux, quant à l’opérationnalisation de ce processus. Sur lesquels figurent, entre autres : le manque d’appropriation du processus par les acteurs à tous les niveaux, et particulièrement ceux relevant du secteur informel et du monde agricole, manque du déploiement des mutuelles de santé fonctionnelles sur l’ensemble du territoire nationale couvrant environ 78% de la population, celui d’adhésion des prestataires de soins et de services de santé aux réformes en cours en matière de RAMU…Pour Ousmane Daou, président de l’initiative d’infirmation, de communication et de plaidoyer sur la protection sociale au Mali (ICP-Mali),le manque de fonds pour le financement est la principale difficulté à laquelle sont confrontés les experts du secteur.

Mamadou Diarra

Source: Journal le Pays- Mali

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