Venu au Niger prendre part à la réunion des ministres des Finances de la zone franc, le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a affirmé que la France était favorable à une réforme de la zone Franc.
“Nous sommes totalement ouverts à une réforme en profondeur de la zone franc, mais c’est aux Etats aussi de décider. Les ministres des Finances de la zone franc sont satisfaits de leur zone. Tous réaffirment leur attachement à cette zone franc en disant des choses très simples, c’est un moyen de stabilité, de lutte contre l’inflation. La zone franc garantit la stabilité. Elle permet un développement économique dans les meilleures conditions possibles“, a-t-il affirmé au sortir d’une audience avec le président de la République, Issoufou Mahamadou.
Pourtant, même si les ministres des Finances de la zone voient d’un bon œil l’appartenance de certains pays africains à cette zone monétaire, tel n’est pas le cas pour les pourfendeurs du franc CFA qui pensent plutôt que la zone franc et le franc CFA sont des freins à la croissance et au développement des Etats membres. Pour les tenants de cette thèse, il est urgent de revoir les règles et les critères généraux qui déterminent cette monnaie, sa parité, étant donné que le contexte qui existait au moment de son instauration n’est plus le même.
Mais pour l’instant, la réforme profonde ne semble pas être à l’ordre du jour. Au cours de la rencontre des ministres des Finances de la zone à Niamey, ils ont réitéré leur volonté de continuer à faire de la zone franc un espace de coordination active des politiques publiques, en lien avec les principaux bailleurs et institutions, et ont réaffirmé leur engagement à œuvrer pour le développement de la zone franc et de mettre en œuvre des politiques économiques soutenables axées sur la diversification économique et le renforcement de la mobilisation des ressources domestiques.
En dehors de ce point, le ministre français a abordé avec le président de la République, les questions de sécurité et de lutte contre les mouvements terroristes qui touchent le Niger et la bande sahélienne.
Agence Ecofin
Source: Mali Tribune