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Rectification de la transition: le M5-RFP appelle à une transition d’inclusion

Le mouvement du juin 5-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), a organisé ce vendredi 4 juin 2021, un grand meeting au Boulevard de l’indépendance. L’objectif de ce rassemblement était de commémorer le premier anniversaire ce Mouvement de contestation qui a été à l’origine du renversement de l’ancien régime en août 2020. Prenant la parole, à cette occasion, le Dr Choguel Kokalla MAÏGA, pressenti pour devenir le Premier ministre de la transition, a assuré que le Mali tiendrait ses engagements internationaux, au moment où se concrétisait sur le terrain, la décision française de suspendre sa coopération militaire avec le Mali après deux coups d’Etat.

Ils étaient des milliers de manifestants à répondre à l’appel du Comité stratégique pour célébrer le 1er anniversaire de la lutte contre le régime Ibrahim Boubacar KEÏTA. Ce jour, on notait la présence de Dr Choguel Kokalla MAIGA, Mme Sy Kadiatou SOW ; l’ancien premier ministre Modibo SIDIBE ; les anciens ministres Me Mohamed Ali BATHILY et Konimba SIDIBE ; le président par intérim de l’URD, le Pr Salikou SANOGO, l’imam Oumarou DIARRA, Me Mountaga TALL etc.

Des absents de taille
Au moment où de nombreux observateurs ne vendaient plus chère « sa peau », estimant que beaucoup d’eau ont coulé sous le pont des martyrs depuis les événements du 18 août dernier, le M5-RFP a tout de même réussi le pari de la mobilisation.
Ainsi, malgré les récentes tentatives de rapprochement entre les différents clivages du regroupement, l’absence remarquable de l’Imam Mahmoud DICKO et d’autres ténors de première heure tels que Cheick Oumar SISSOKO d’EMK ou Dr Oumar MARIKO, Issa Kaou N’DJIM et Mohamed Salia TOURE sonne comme une fausse note.
Après l’exécution de l’hymne nationale, une minute de silence a été observée à la mémoire des manifestants des 10, 11, et 12 juillets tombés sous les balles des FORSAT ainsi que toutes les victimes militaires et civiles de la crise politico-sécuritaire.

Rappel
Dans sa déclaration de ce vendredi 4 juin 2021, lue par le Pr. Ibrahim Ikassa MAÏGA, le M5-RFP a rappelé que premier appel au Peuple malien a été lancé le 5 juin 2020 par un triumvirat composé du mouvement Espoir Mali Koura, du FSD et de la CMAS, auquel le MPJ Faso Yelen s’est aujourd’hui substitué.
Cet appel a trouvé un écho et un accueil favorable au sein des forces vives à travers Anko Mali Dron, le mouvement FASODE, le mouvement MDP, deux Centrales syndicales que sont la CDTM et de la CSTM, le Forum des organisations de la Société civile, la Coordination des Partis politiques adhérents, la Coordination des Associations adhérentes, la Coordination des Femmes, la Coordination des Jeunes, les Coordinations Régionales, la Coordination de la Diaspora.
Et progressivement s’est opérée la jonction avec d’autres composantes de notre Peuple, à travers la forte implication de leaders religieux et traditionnels, des commerçants, des détaillants et autres acteurs des marchés de Bamako, des corporations et syndicats des transporteurs, des boulangers, de fonctionnaires des départements des finances et du matériel (DFM), d’agents de police, de surveillants de prison, d’enseignants, de travailleurs des mines.

Un partenariat stratégique
Cette lutte hautement patriotique a été parachevée le 18 août 2020 avec l’intervention des Forces de défense et de sécurité.
Après un moment d’incompréhension, a-t-il dit, les deux légitimités qui ont œuvré pour le changement, ont fini par se retrouver dans le cadre d’un partenariat stratégique pour rectifier la trajectoire de la transition et ainsi poser les jalons de la Refondation du Mali.
Cette vaste entreprise sera inclusive et ouverte à toutes les personnes ou forces politiques et sociales acquises au changement.
C’est pour cette raison qu’il serait réducteur de voir le rassemblement d’aujourd’hui comme la simple célébration d’un anniversaire.
Au-delà et bien au-delà, il s’agit de montrer à la face du monde un Peuple uni soucieux de prendre son destin en main par un changement de paradigmes et d’occuper toute sa place dans le concert des Nations.
Cette quête d’un renouveau passera nécessairement par la mise en œuvre rationnelle et intelligente des dix (10) points déclinés en dix-sept (17) mesures fortes dont l’application permettra la Rectification de la trajectoire de la Transition pour la Refondation totale du Mali.

C’est dans ce contexte qu’il a été décidé de confier le poste de Premier ministre au M5-RFP, qui, à son tour a désigné dans cette fonction le Président de son Comité Stratégique, Dr Choguel Kokalla MAÏGA.
Nous mesurons le poids, les difficultés et la gravité de la charge mais nous sommes décidés à l’assumer sans reniement.

Le combat va continuer
«Le Peuple malien doit rester plus que jamais mobilisé et déterminé dans la mise en œuvre de son objectif stratégique de changement de système, sur l’ensemble du territoire national et dans la Diaspora, jusqu’à l’aboutissement de son combat patriotique pour la restauration d’un Mali démocratique, républicain et laïc, doté d’une gouvernance responsable et vertueuse», a dit M. MAIGA.
Chargé de traduire la déclaration en bambara, l’Imam Oumarou DIARRA annonce la continuité des actions du mouvement du 5 juin. « La nomination de Choguel n’est pas encore une victoire, sans que les objectifs fixés ne soient pas atteints », a-t-il affirmé.
L’imam DIARRA a aussi appelé tous les leaders de culte au Mali à adhérer à l’esprit M5 pour un vrai changement dans la gestion des affaires publiques dans notre pays.

Respect des engagements
De son côté, le président du Comité stratégique du M5-RFP, le Dr Choguel Kokalla MAïGA, pressenti pour devenir le Premier ministre de la transition a assuré que le Mali tiendrait ses engagements internationaux.
«Nous respecterons nos engagements internationaux qui ne sont pas contraires aux intérêts fondamentaux du peuple malien», s’est-il engagé.
Tout en ajoutant qu’il n’y a pas d’engagements internationaux connus de tous qui soient fondamentalement contre les intérêts du Mali.
Il se tenait au lendemain de la décision de la France de suspendre ses opérations militaires conjointes avec l’armée malienne, après huit ans de coopération étroite contre la propagation du jihadisme.

Selon des observateurs, cette décision est une pression pour la France en vue d’obtenir des garanties que le Premier ministre civil qui sera nommé se mobilise en à tenir des élections en février 2022 en vue d’un retour des civils au pouvoir. Outre la mesure de la France, des organisations comme la CEDEAO, l’UA, la Francophonie ont toutes sanctionné le Mali consécutif au coup de force de l’ex junte de mai dernier. Ces sanctions ne sont pas de nature à aider le pays, a souligné M. Choguel Kokalla MAÏGAA.
«Mais nous devons dire à nos amis que notre peuple a besoin qu’on lui tienne la main et les invectives, les sanctions, les menaces ne feront que compliquer la situation», a-t-il déclaré.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source: Info-Matin

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