Le retour du vivre ensemble est une gageure pour les pouvoirs publics et l’ensemble des acteurs oeuvrant pour la paix et la réconciliation dans notre pays. L’association malienne pour la survie au Sahel (AMSS) fait partie du dispositif de pacification de la Région de Tombouctou.
Elle vient de tenir, vendredi dernier, dans la salle de conférence de l’hôtel de l’Amitié, un atelier d’échange sur les leçons apprises durant les 19 mois écoulés d’un programme qui prendra fin en juillet 2018. Les travaux ont été présidés par Attaher Ag Ibrahim, secrétaire général au ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale. C’était en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Mali, Paul Folmsbee, et du directeur de l’AMSS, Elmehidi Ag Wakina.
Le projet qui s’inscrit dans le cadre de la participation au processus de paix à Tombouctou, a pour objectif global d’appuyer les efforts de pacification grâce au renforcement des capacités des organisations locales. Le projet couvre, à cet effet, quelques 22 communes dans la Région de Tombouctou et Goundam, a affirmé le directeur du projet, Elmehidi Ag Wakina.
Durant les 19 mois écoulés du projet, des séances d’information et de sensibilisation sur la cohésion sociale et le vivre ensemble ont été réalisées dans les 22 communes concernées par le projet, M. Wakina. Ces actions ont été rendues possibles grâce à un processus de communication local utilisé par les agents de terrain du projet. Ainsi, le projet a pu sensibiliser 2 683 personnes et résoudre 53 conflits sur 81 recensés, a détaillé le directeur du projet, Abdoulaye Traoré. Il a précisé que l’objectif de l’atelier est de «dégager les forces et faiblesses du projet». Il a aussi rappelé que le projet a été créé suite à la crise de 2012, qui a provoqué le déplacement massif des populations et une méfiance entre les populations elles-mêmes. Les cibles principales du projet sont les jeunes, les femmes et les leaders communautaires de la région de Tombouctou.
La prévention des crises, la gestion des conflits et le renforcement de la cohésion sociale sont des défis à relever, selon l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique dans notre pays. Paul Folmsbee a rappelé que le projet a été financé à hauteur de 817 000 dollars (soit plus de 400 millions de FCFA) par le gouvernement américain à travers l’USAID. Le diplomate américain a réitéré l’engagement de son pays en faveur de la réconciliation et de la paix.
Quant au représentant du ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, il a brièvement expliqué que le projet contribue largement à asseoir la cohésion sociale. Il revient aux participants de conjuguer leurs réflexions afin d’y trouver des conclusions positives, a ajouté Attaher Ag Ibrahim.
Amadou B. MAIGA
Source: Essor