Dans le cadre de la publication de sa déclaration sur la relecture de la loi électorale, pour un processus inclusif, l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali a organisé, samedi, à son siège, une conférence de presse. Celle-ci était animée par le président de l’Observatoire, Ibrahima Sangho, du secrétaire chargé des relations publiques et du partenariat, Intazoumé Ag Moussa Dicko et du secrétaire chargé de la formation, de l’éducation civique et de la sensibilisation électorale, Diakaria Traoré.
S’agissant du projet de loi portant modification de la loi N°2016-048 du 17 octobre 2016 adopté par le Conseil des ministres, les conférenciers ont constaté l’absence de concertation avec les organisations de la société civile spécialisées sur les questions électorales et de gouvernance, des failles quant au respect des règles du jeu et la transparence du processus électoral en amont avec l’édiction tardive des normes réglementaires devant encadrer les élections et la nécessité de ressources additionnelles pour une large vulgarisation du nouveau texte, après sa promulgation par le président de la République, auprès de la population.
L’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali a formulé plusieurs recommandations au gouvernement, notamment au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, à l’Assemblée nationale, au pouvoir judiciaire, aux partis politiques et aux candidats, à la Haute autorité de la communication (HAC), aux partenaires techniques et financiers (PTF) et OSC afin d’aller à des élections libres, transparentes et crédibles.
Il recommande entre autres, la sécurisation des personnes et des biens partout dans le pays, le retour effectif de l’administration dans les localités où régions où elle est absente, le retour des réfugiés et des déplacés pour leur pleine participation aux échéances électorales et la mise en place d’un organe unique de gestion des élections, l’adoption d’un code électoral, l’implication effective des OSC dans le cheminement du processus électoral. Dans la déclaration, l’on retient également la formation des journalistes, l’appui conséquent aux organisations de la société civile qui sont spécialisées dans les domaines de la gouvernance, de la démocratie et des élections, la mise en place du Pôle d’observation citoyenne électorale (POCE), qui a fait ses preuves lors des élections présidentielles et législatives de 2013.
Le président de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance soulignera que la prise en compte de ces recommandations par l’Assemblée nationale lors de sa session d’avril qui statuera sur la modification de la loi du 17 octobre 2016, permettra surement d’aller à des élections transparentes. Selon lui, il s’agit pour tous et chacun, de mettre le Mali au-dessus de tout. Il s’est dit optimiste quant à la tenue des élections car, dit-il, le gouvernement, la classe politique et les différents acteurs sont résolument engagés.
Mamadou SY
Source: Essor