Malgré certaines preuves qu’ils ont apportées à la suite du rebondissement dans l’affaire opposant l’artiste chanteurMoussa Doumbia, alias Tiken Jah Fakoly au Festival international de musique de Bamako (Fimba), les avocats Maitre Oumar Tounkara et Maitre Moriba dit Tiémoko Traoré du cabinet d’huissier Maya n’ont pas pu se débarrasser de ce qu’on pourrait appeler de l’acharnement.
Face à la presse, le mercredi 27 septembre 2017, à la Maison de la presse le conférencier, Me Oumar Tounkara, est monté au créneau contre le chanteur TikenJafFakoly dont il jugeait les propos « discourtois à l’égard d’honnêtes citoyens maliens, à l’effet de créer sciemment une atmosphère désagréable afin de tenter de se soustraire à la loi ». Ce, à travers une vidéo accusant les responsables de Fimba de violer certains termes du contrat les liant en 2004.
En effet, un contrat de production liant l’artiste Fakoly à Fimba stipule que l’artiste devait produire, en contrepartie de « la prise en charge des frais de transport, d’hébergement, de restauration et de sécurité de l’artiste et son groupe, et un cachet ».
Malencontreusement, l’artiste n’a pas pu, aux dires du Me Tounkara, honorer ses engagements contractuels vis-à-vis des organisateurs. Ce qui l’a alors attrait en justice, notamment devant le tribunal de la commune IV de Bamako qui l’a condamné à « payer à Fimba les sommes de 9.600.000 CFA à titre principal et cinq millions à titre de dommages-intérêts».
Sur l’appel de l’artiste, précise Me Tounkara, la Cour d’appel de Bamako a confirmé, par arrêt N°194 du 12 avril 2006, la décision de l’instance en toutes ces dispositions, à l’exception que celles relatives aux dommages et intérêts. La demande d’octroi de délai de grâce initié par l’artiste Tiken Jah Fakoly a été rejetée par le Tribunal.
« Il a été défaillant. C’est à tort qu’il est en train de véhiculer des propos qui ne sont pas exacts. Nul n’est au-dessus de la loi, il s’ensuit que la loi s’applique dans toute sa rigueur de façon impersonnelle», dégaine, Me Oumar Tounkara, de dire.
Si Me Tounkara écarte, en tout lieu, l’hypothèse d’un complot contre l’artiste ivoirien, car il s’agit, selon lui, d’une exécution de décision de justice, définitive, contre laquelle aucun recours n’est possible, force est de constater que des zones d’ombre entourent cette manœuvre.
Pourquoi avoir attendu toute une décennie pour exécuter une décision judiciaire pareille? Qu’en est-il de la médiation du Chef d’Etat d’alors, ATT ? Quel est le délai de rigueur pour qu’une décision judiciaire devienne caduque (prescription)?
Autant de questions auxquelles les deux avocats n’ont pas pu élucider. Leurs réponses ressemblent à l’image de loups qui veulent dévorer leur proie.
Somme toute, les avocats n’ont pas pu rassurer la presse.
Ainsi va le Mali !
D.C.A
Source: LeSoft