Si nous avons coutume d’entendre, par ailleurs, que l’histoire a un penchant répétitif, l’épisode du duo Leopold Sedar Senghor-Mahmadou Dia, à l’aube de l’indépendance du pays de la Terranga, est riche d’enseignements sur les incertitudes d’un bicéphalisme qu’on espère courtois et salvateur pour un peuple sénégalais qui a émerveillé par sa maturité démocratique à l’issue d’un scrutin présidentiel que beaucoup annonçaient incendiaires.
Toutefois, au regard du train où vont les choses, le Sénégal d’Ousmane Sonko tient d’une main de fer la gestion du pays sous le leadership de son ex lieutenant qui, du fait du destin, l’a relégué au rang de dauphin. On est néanmoins enclin à s’imaginer que la lassitude du second rôle ou l’impression fantoche d’être un roi sans couronne peut entraver la bonne intelligence qui existe entre l’actuel président de la République et son premier ministre.
Seydou Diakité