Contrairement à la pratique, pour des raisons logistiques, le juge Juan Merchan a annoncé le 8 avril que les jurés potentiels qui se déclareraient incapables d’assister à toute la durée du procès ou de se montrer impartiaux seraient exemptés sans devoir fournir de justification.
Une cinquantaine de jurés ont levé la main pour déclarer ne pas pouvoir se montrer équitables et une dizaine d’autres pour d’autres motifs non précisés.
La trentaine restante doit répondre à une série de questions génériques portant sur leur quartier, leur situation professionnelle et familiale, leur niveau d’études, mais aussi plus ciblées, comme “avez-vous déjà assisté un rassemblement de campagne de Donald Trump?” ou, au contraire, “à un rassemblement d’un mouvement ou organisation anti-Trump?”.
Ils devront également préciser de quelle manière ils s’informent, s’ils ont un avis sur la façon dont Donald Trump est traité dans ce dossier ou sur l’incidence sur leur impartialité de son statut de candidat à l’élection présidentielle de novembre.
L’objectif de ce processus est de sélectionner 12 jurés et six suppléants pour ce procès prévu pour durer jusqu’à la fin mai.
Un des potentiels jurés a été récusé en raison du mariage de son fils en juin.
“Je pense nous devrions avoir terminé d’ici là, mais je ne peux pas le promettre”, a déclaré le juge Merchan à l’homme, lui adressant ses félicitations.
Des centaines d’habitants de Manhattan, tirés au sort, avaient reçu une convocation à se présenter au tribunal lundi.
Trump dit avoir “un vrai problème” avec le juge présidant son procès
L’ex-président Donald Trump a dit lundi avoir “un vrai problème” avec le juge de son procès à New York, dénonçant toute l’affaire comme étant une “chasse aux sorcières” et se plaignant de ne pas pouvoir faire campagne comme il l’entend.
“Nous n’allons pas avoir droit à un procès équitable, c’est très, très triste”, a affirmé à la presse M. Trump, dont le premier procès au pénal s’est ouvert lundi, fait historique pour un ex-chef d’Etat américain. “Nous avons un vrai problème avec ce juge”.
Le candidat du Parti républicain à la présidentielle du 5 novembre s’est plaint de ne pas pouvoir organiser sa campagne comme il le souhaite.
“Que je ne sois pas en Géorgie, en Floride ou en Caroline du Nord, à faire campagne comme je devrais être en train de le faire, c’est parfait pour les démocrates de la gauche radicale. C’est exactement ce qu’ils veulent. Il s’agit d’ingérence électorale. C’est tout”, a-t-il ajouté.