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RDC: polémique autour de la liste des partis autorisés à concourir aux élections

J-3 en RDC avant l’ouverture du dépôt des candidatures pour les élections provinciales de décembre prochain. Problème : la liste des partis politiques autorisés à concourir n’a pas encore été actualisée par le ministère de l’Intérieur alors qu’elle fait l’objet de contestation. Une cinquantaine de partis ont déposé des recours et notamment l’UDPS de Félix Tshisekedi. Car cette liste comporte pas moins de 4 partis politiques baptisés de ce nom, utilisant le même logo comme par exemple l’UDPS, crée en dissidence par le Premier ministre Bruno Tshibala. Le CNSA, l’organe chargé d’examiner les contentieux et de veiller à la qualité du processus électoral, a pourtant tranché cette question il y a plus d’un mois, mais le ministère de l’Intérieur n’en a pas tenu compte et ne l’a pas mis à sa liste, ce qui présage d’une certaine confusion.

La décision rendue fin mars par le CNSA était claire, elle demandait au ministère de l’Intérieur de reconnaître l’UDPS de Félix Tshisekedi au détriment de celui dirigé par le Premier ministre Bruno Tshibala, invité lui à créer un autre parti avec un nouveau nom et un nouveau logo. Et ce conformément à l’accord politique conclu en décembre 2016 qui prévoyait la fin de ce qu’on appelle le « dédoublement des partis politiques ». MALI

Problème, cette décision du CNSA est restée sans suite et le président de la commission électorale Corneille Nangaa confirme que les candidatures vont donc s’ouvrir sur la base d’une liste de partis politiques contestée. « Nous allons prendre la liste donnée par le ministère de l’Intérieur à travers le Journal officiel (…). Nous n’organisons pas les élections conformément à un accord, c’est conformément à la Constitution et aux lois du pays. »

Problème, l’article 19 de la loi électorale précise justement « qu’un parti politique ne peut utiliser un symbole ou un logo déjà choisi par un autre parti ». La liste que s’apprête à utiliser la commission est donc contraire à la législation. Une Ceni pourtant chargée selon la Constitution d’ « assurer la régularité du processus électoral ». Sans oublier la confusion que cette situation risque d’entraîner chez les électeurs le jour du vote.

Le ministère de l’Intérieur, lui, n’a pas été joignable à ce propos. Quant au CNSA, il déplore « un manque de transparence » et s’inquiète de ne pouvoir jouer son rôle d’évaluation du processus électoral. Cela fait 8 mois qu’aucune tripartite n’a été organisée avec la Ceni et le gouvernement. L’accord de décembre 2016 prévoyait des réunions au moins tous les deux mois.

RFI

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