En République démocratique du Congo, la force de l’ONU sort de son silence et répond aux rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Ces rebelles hutus rwandais qui sévissent dans l’est du pays depuis leur exil, il y a vingt ans, affirment avoir déposé les armes et réclament une médiation. Le patron de la Monusco, la force de l’ONU, attend des actes concrets.
Il en faut plus pour convaincre. Voilà en résumé ce qu’a dit le chef de la Mission des Nations unies au Congo, Martin Kobler. En clair, un engagement verbal des FDLR ne suffit pas, il faut des actes.
« Il n’y a qu’un seul processus valable, celui du désarmement. Chaque combattant doit se rendre avec son arme auprès de la Monusco. En attendant, la pression et les opérations militaires continueront », a insisté Martin Kobler.
L’autre message, c’est celui de l’impunité. Sylvestre Mudacumura, le chef des FDLR recherché par la Cour pénale internationale, doit être remis à la justice, c’est ce qu’exige la Monusco. Pas d’impunité non plus pour tous ceux, au sein des FDLR, qui se sont rendus coupables de génocide.
La fenêtre de tir est assez petite. L’heure est à la fermeté, ce sera le désarmement ou les FDLR devront fait face à une opération militaire. « La lutte contre les FDLR est la priorité », a encore martelé le chef de la Mission de l’ONU au Congo.
rfi