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RDC : des centaines de familles fuient les rebelles dans l’Est

lusieurs centaines de familles fuient les exactions de rebelles rwandais dans l’Est de la République démocratique du Congo, ont déploré mardi les autorités et des organisations locales.

SOLDATS ARMEE REGULIERE RDC

 

Des déplacements de population, fuyant des exactions, ont été observés dans le territoire de Lubero non loin du lac Édouard, à environ 120 km au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu. Les rebelles incriminés, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), prétendent pourtant avoir déposé les armes il y a plusieurs jours.

“Nous constatons des mouvements de population en provenance de Miriki et de ses environs”, a déploré Bokele Joy, administrateur du territoire de Lubero. Selon ses propos, les habitants fuient les affrontements entre les maï-maï Sheka et les FDLR, qui ont éclaté dans ce secteur. Les maï-maï Sheka sont une milice dirigée par le général autoproclamé Ntabo Taberi Sheka, un chef de guerre accusé de nombreuses violences contre les civils. Les populations déplacées, redoutant les exactions des FDLR, ont pu être hébergées dans des familles d’accueil.

Eze Kanenu, représentant de la société civile de Luofu, a confirmé d’importants mouvements de populations fuyant les exactions des FDLR dans les environs de Miriki. “Les habitants de cette région sont victimes de tortures, de viols et d’enlèvements commis par les FDLR, qui les accusent d’être de connivence avec les maï-maï Sheka”, a souligné Eze Kazenu. Selon ses informations et celles de Bokele Joy, plus de 1 550 familles ont été recueillies dans des centres d’hébergement ou chez des familles d’accueil à Luofu, Kayna et Kanyabayunga, trois localités importantes situées entre Goma et Lubero.

Atrocités à grande échelle

Les FDLR sont issues de rebelles hutus rwandais réfugiés dans l’est du Congo après le génocide de 1994 perpétré au Rwanda. Ces milices rebelles sont accusées de compter encore dans leurs rangs des génocidaires. Les FDLR, dont le nombre est estimé à environ 1 500 combattants, sont connues pour leurs atrocités à grande échelle contre les civils et constituent toujours une menace pour la population locale.

Après la défaite dans l’Est, début novembre, de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), Kinshasa et la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) avaient annoncé leur intention de mettre en priorité hors d’état de nuire les FDLR prioritairement par rapport aux dizaines d’autres milices actives dans l’Est du pays.

Les FDLR ont annoncé pendant le week-end avoir “déposé les armes volontairement” mais sans pour autant avoir l’intention de se rendre. La Monusco les a prévenus qu’ils seraient “neutralisés” s’ils ne s’engagent pas véritablement sur la voie de la démobilisation.

(Avec AFP)

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