Simone Gbagbo a été entendue mardi par la justice ivoirienne. Son audition doit se poursuivre jusqu’à vendredi mais déjà, certains journaux pensent que l’ex-Première dame pourrait être libérée. Revue de presse.
C’est la première audition de Simone Gbagbo depuis que la Côte d’Ivoire a officiellement décidé que l’épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo serait jugée par les juridictions du pays. Mardi 4 février, elle a été entendue par le procureur du tribunal d’Abidjan-Plateau, Adou Richard Christophe et le doyen des juges d’instruction, dans le but de confirmer ou non les charges qui pèsent contre elle, précise le quotidien Le Patriote.
Si rien n’a encore filtré de ces auditions, qui doivent durer jusque vendredi 7 février à Odienné, la presse ivoirienne se fait, mercredi 5 février, largement l’écho de ce nouvel épisode judiciaire. “Mme Gbagbo auditionnée hier”, titre sobrebment en une
Fraternité Matin, imité par les quotidiens
Le Démocrate,
L’Expression ou encore
Le Patriote. Le journal pro-Gbagbo
Notre Voie déplore quant à lui “six heures d’audition pour un dossier vide”, tandis que
Le Jour décrit une ancienne Première dame “en larmes” à l’issue de l’interrogatoire.
Rumeurs sur une mise en liberté
Surtout, nombre de journaux croient savoir que cette procédure judiciaire signifie un pas de plus vers une mise en liberté conditionnelle de l’épouse de Laurent Gbagbo. “Vers la libération de Simone Gbagbo”, titre ainsi Le Mandat, qui se targue d’expliquer “ce qui a tout déclenché”. “Les tractations ont commencé hier” renchérit Le Temps, qui estime que “le pouvoir”, “acculé de toutes parts”, “veut libérer Simone Gbagbo”.
Rien, cependant, ne permet d’étayer la rumeur. “Nous sommes dans un contexte où le pouvoir joue la carte de l’apaisement et de la décrispation, mais il faut rester prudent”, explique Fero Bi Bali, journaliste indépendant et ancien directeur-adjoint de la rédaction de
Fraternité Matin. “C’est comme si une brèche s’était ouverte, depuis la libération récente de dix officiers pro-Gbagbo, et il est possible qu’on puisse envisager [la libération de Simone Gbagbo]”, ajoute-t-il, prudent, “mais il est encore trop tôt”. Et de conclure : “Nous sommes dans un environnement où chaque camp joue la pression pour espérer obtenir quelque chose”.
source: jeuneafrique