Le siège du haut conseil islamique de Hamdalaye ACI 2000 de Bamako a servi de cadre ce dimanche 3 février 2019 à la rencontre de la plateforme d’associations des jeunes musulmans et patriotes du Mali. C’était dans le but de présenter la plateforme et en même temps les grands dispositifs mis en place dans le cadre de la bonne organisation du meeting prévu au stade du 26 mars de Bamako, le 10 février 2019, par le président du haut conseil islamique Mahamoud Dicko. C’était en présence de l’Imam Mahamoud Dicko.
A sa prise de parole, Aboubacar Doucouré a expliqué les raisons de la création de cette plateforme, son fonctionnement et les missions qu’elle s’est fixées. Selon lui, c’est près d’une quarantaine d’associations qui se retrouvent au sein de cette plateforme avec le même objectif : rester en alerte et mettre en œuvre toutes les dispositions nécessaires pour la bonne application et le respect des préceptes de l’Islam au Mali.
Cette plateforme, selon lui, existait à travers toutes les associations qui la composent, mais que c’est les circonstances actuelles de l’insécurité qui entravent le bon épanouissement de l’islam qui ont exigé la fédération de toutes ces associations dans une seule plateforme pour défendre ensemble leur cause commune. Il s’est réjoui de la sagesse individuelle de chacun des membres, chose qui, selon lui, a permis de se débarrasser des colères causées par les récents événements à l’endroit de toute la communauté musulmane.
Il a affirmé leur engagement auprès des leaders religieux dans toutes les décisions qu’ils prendront suite aux différentes situations se passant dans le pays. Il s’est dit prêt et mobilisé avec la même conviction de se battre sans réserve pour la cause de la religion.
Ousmane Kouma dira que c’est la cinquième rencontre de la plateforme depuis sa création et qu’au début, les jeunes étaient animés d’un sentiment de colère et de vengeance, mais le bon sens des leaders de la plateforme les a guidés vers les sages du Haut Conseil Islamique qui sont avant tout des pères et après des maitres de l’enseignement de l’islam au Mali. Il donnera également une explication sur les dispositions prises par la plateforme pour une bonne organisation du grand meeting de Cheick Mahmoud Dicko, le 10 février au stade du 26 mars de Bamako. Pour l’occasion, 2400 personnes sont mobilisées dans l’organisation et le maintien de l’ordre et de la sécurité. À la fin de ses propos, il dira « trop c’est trop et qu’ « il est temps de se lever pour prendre en main certaines choses au Mali ».
Dans ce combat, les femmes ne sont pas restées à côté, Mme N’Diaye Fatoumata a, à elle seule, mobilisé des centaines de femmes pour la réussite de ce grand événement. Elle dira que les femmes sont autant déterminées que les hommes aussi bien avec leur conviction que leur argent pour soutenir l’Iman Mahamoud Dicko dans ce combat.
Housseini Touré quant à lui dira que l’objectif de ce mouvement est de réunir tous les jeunes musulmans du Mali, car selon lui, l’avenir du Mali appartient à sa jeunesse et de ce fait, la jeunesse n’acceptera plus le laisser-aller qui sévit aujourd’hui au Mali. À en croire M.Touré, ils sont désormais prêts à tous les sacrifices. Pour le responsable de la sécurité, il n’est pas question de créer un nouveau système au Mali, mais d’aider et d’accompagner les autorités dans leurs missions et dans le plus grand respect des normes de la nation. Pour le Haut Conseil Islamique, les travaux étaient déjà en cours pour organiser et se battre en faveur de la religion, mais c’est les violences et les séquestrations actuelles qui ont suscité cette réaction de la part de la communauté musulmane. Le haut conseil islamique félicite et remercie la jeunesse pour l’organisation de cette rencontre et que parallèlement, une commission du haut conseil islamique accompagnera la plateforme dans la bonne organisation de l’éventement.
L’Iman Cheik Mahamoud Dicko dira que personne ne saura sortir le Mali dans la situation actuelle si ce n’est les Maliens eux-mêmes et que cela ne sera guère possible sans la cohésion et l’union de tous les Maliens. L’Iman dira qu’il a déjà réuni tous ses collaborateurs autour de cette question et que si la jeunesse elle aussi se rend compte de la situation, cela est non seulement une bonne chose, mais aussi très salutaire. À croire le président du haut conseil islamique, tout ce qui nous est réservé par l’occident n’est pas de bonnes choses prenant l’exemple sur la charte de l’impérialisme dans laquelle est dit, dans son article 12 et 13 que le peuple du tiers monde n’a pas d’opinion ni de droit. Enfin, le Cheick Mahamoud Dicko dira que notre nation a certes besoin d’une refondation, comme aiment le dire beaucoup de gens, mais il faut que cette refondation soit basée sur nos valeurs sociétales.
ISSA DJIGUIBA et Mamadou Diarra
Source: Le Pays