Trois F16 de l’armée turque ont bombardé des positions de l’EI en Syrie, a annoncé Ankara. Parallèlement, la police a interpellé 251 personnes dans le cadre d’une opération anti-terroriste menée dans tout le pays.
Trois chasseurs F16 de l’armée de l’air turque ont bombardé, tôt dans la matinée du vendredi 24 juillet, plusieurs objectifs tenus par le groupe État islamique (EI) en territoire syrien, ont annoncé les services du Premier ministre de la Turquie.
Les avions turcs ont frappé « deux quartiers généraux et un point de ralliement » des combattants de l’EI avec des missiles avant de regagner leur base de Diyarbakir (sud-est), ajoute le communiqué publié par les services d’Ahmet Davutoglu.
Selon l’agence de presse Dogan, les cibles étaient localisées autour du village de Havar, face à la province turque de Kilis (sud).
« Défendre la sécurité nationale »
« La République de Turquie est déterminée à prendre toutes les précautions pour défendre la sécurité nationale », est-il assuré dans le communiqué, précisant que ces frappes avaient été décidées lors d’une réunion de sécurité qui s’est tenue jeudi soir, autour du chef du gouvernement.
Parallèlement, la police turque a interpellé et placé en garde à vue 251 personnes dans le cadre d’une opération antiterroriste lancée dans tout le pays contre l’EI et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a annoncé le gouvernement.
Ce coup de filet, qui continuait à mobiliser quelque 5 000 policiers et des hélicoptères dans la seule ville d’Istanbul, a été mené dans 13 provinces du pays, ont ajouté les services du chef du gouvernement.
Ces opérations interviennent alors que les violences se multiplient en Turquie. Jeudi, des combattants jihadistes ont ouvert le feu depuis la Syrie sur un poste frontalier de l’armée turque dans la région de Kilis, tuant un sous-officier et blessant deux autres soldats, selon l’état-major.
Des chars turcs ont immédiatement riposté et ouvert le feu sur une position jihadiste, un de ses combattants a été tué et trois véhicules endommagés.
Lundi à la mi-journée, un attentat-suicide, attribué par la Turquie au mouvement jihadiste, a visé des militants pro-kurdes à Suruç (sud), près de la frontière syrienne, faisant 32 morts et une centaine de blessés.
Avec AFP
Source: France24