Visiblement les instructions du Premier ministre Modibo Kéita pour la disponibilité des documents de voyage semblent appliquées. Ou tout au moins en ce qui concerne le passeport.
Le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Dr. Choguel Kokalla Maïga, avait donné mardi soir la bonne nouvelle aux demandeurs des documents de voyage (passeport et carte d’identité).
Il les avait assurés de la disponibilité des documents en quantité dans les services chargés de leur délivrance. Jeudi, pour le premier jour de la mise en application de l’instruction du Premier ministre, les ordres semblaient appliqués à la lettre au service de l’immigration pour les demandeurs du passeport. Mais face à cette réalité longtemps souhaitée par les demandeurs, la question que beaucoup se posent est la suivante : « Cela va durer combien de temps » ?
Hier, au service de l’immigration en zone Hamdallaye ACI-2000, tout se passait bien pour des demandeurs de passeport. Il n’y avait pas d’ »embouteillage ». Les usagers passaient suivant l’ordre d’arrivée. En un lap de temps court, ils remplissaient les formalités requises et s’entendaient dire de repasser dans deux semaines pour recevoir leurs documents établis en bonne et due forme.
Autre constat fait lors de notre passage au service de l’immigration, ce sont les dispositions sécuritaires mises en place pour limiter l’accès à toute personne non demandeur du passeport. Ce travail, l’une des conditions indispensables pour maintenir l’ordre dans ce service, semblait ne pas plaire à certaines personnes, qui se considéraient les voisins immédiats du service.
Néanmoins, la nouvelle/ancienne procédure a procuré de la joie aux demandeurs et peut-être des larmes aux faussaires. « Les choses sont tellement faciles si elle se font dans les normes. Et dire que ces nombreuses personnes ont pu déposer leurs demandes en un seul jour. En se référant à la facilité des choses, tout porte à croire que le problème du passeport était une imposition de gens mal intentionnés qui se faisaient des sous sur le dos des citoyens sans défense », a laissé entendre un demandeur.
« Je crois que la résolution de ce problème est intervenue juste pour calmer les ardeurs autour du sujet. Je doute fort que cette fluidité va durer », a regretté un autre.
En attendant ce jour, les demandeurs peuvent garder leur sourire et les faussaires et autres mafieux pleurer à chaudes larmes.
Youssouf Coulibaly
Source: L’Indicateur du Renouveau
