Seul membre du gouvernement n’ayant pas été sanctionné, le ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale se bat, à bras le corps, pour la levée des sanctions internationales contre le Mali. Il multiplie d’ailleurs les initiatives et les rencontres avec les acteurs nationaux et internationaux pour trouver une solution consensuelle de sortie de crise.
Selon une note publiée hier, mercredi 1er décembre 2021, par le ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale, le ministre Diop se bat pour la levée des sanctions contre les autorités maliennes à travers des rencontres au niveau national et international. « Face à l’imposition de ces mesures restrictives, le Chef de la Diplomatie malienne a pris son bâton de pèlerin diplomatique pour porter haut la voix des Maliens et faire comprendre davantage la situation difficile et complexe du Mali. Pour ce faire, le Ministre DIOP s’active au quotidien en multipliant les initiatives et les rencontres avec les acteurs nationaux et internationaux pour trouver une solution consensuelle de sortie de crise. Dans l’optique de renverser la tendance et d’éviter un éventuel durcissement de ces sanctions massives prises contre les autorités de la Transition, il poursuit et renforce davantage l’offensive diplomatique enclenchée depuis sa prise de fonctions », a précisé le bureau de l’Information et de la Presse du département des Affaires Étrangères.
Ces deux semaines, le ministre Diop a eu plusieurs rencontres pour convaincre les partenaires du Mali. « C’est fort de cela que le Chef du Département a eu la semaine dernière une série de rencontres avec les différents groupes régionaux des Ambassadeurs accrédités au Mali (Afrique, Europe, Amérique et Asie Océanie) pour solliciter une fois de plus leur soutien et les inviter à faire une lecture plus réaliste et pragmatique de la situation du pays. En plus de cela, il a rencontré d’autres Ambassadeurs et Représentants d’Organisations internationales sur le plan bilatéral pour échanger, avec eux, sur des questions spécifiques », précise sa cellule de communication. Il a également reçu plusieurs hautes personnalités étrangères du Togo, de la Palestine, de la Suède, des Pays-Bas et d’Espagne venues s’enquérir de l’évolution de la situation politico-sécuritaire du pays et du processus de Transition en cours. « Dans cette même dynamique, le Ministre a eu des séances d’échanges avec les Missions diplomatiques et consulaires (MDC) du Mali qui ont fait des contributions concrètes et formulé des recommandations pertinentes pour la réussite de la Transition. Il a aussi rendu une visite de courtoisie à la Commission des Affaires étrangères, pour échanger, avec eux, sur les dernières évolutions de l’actualité politique nationale », précise le bureau de l’Information et de la Presse du département des Affaires Étrangères.
Selon le département des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale,
ces séries de rencontres visent à trouver une solution consensuelle avec la CEDEAO avant le Sommet ordinaire, prévu le 12 décembre 2021 à Accra au Ghana. «Au cours de ces différentes rencontres, le Chef de la Diplomatie malienne n’a de cesse de réitérer la volonté du Gouvernement à poursuivre le dialogue avec les partenaires notamment la CEDEAO en vue de trouver un compromis entre les exigences de la Communauté internationale et les aspirations du Peuple malien. Il a également mis un accent particulier sur les efforts consentis par le Gouvernement et actions entreprises pour le retour à l’ordre constitutionnel normal », a-t-on précisé.
A en croire la note publiée par sa cellule de communication, le ministre Diop a, au cours de ces échanges intenses et productifs, rassuré les partenaires que le Mali va déposer un chronogramme pour l’organisation des élections générales, à l’issue des Assises nationales de la Refondation (ANR) de l’État, lesquelles constituent une forte demande populaire et une des grandes priorités des autorités de la Transition. Il a également que « les sanctions ne sont pas une solution et ne peuvent que fragiliser davantage le Mali au moment où il fait face à une crise sécuritaire ».
Il faut rappeler que Abdoulaye Diop et le président de la Transition sont les seules autorités de la transition ayant échappées aux sanctions de la CEDEAO.
Boureima Guindo
Source: LE PAYS