Les différents protagonistes du référendum n’ont plus besoin de tribune médiatique comme vecteur de leurs messages à l’adresse des potentiels électeurs. Orange – Mali, beaucoup plus que Moov ou Telcel, vient de prouver qu’elle est une alternative imbattable en la matière en termes d’efficacité. C’est par elle, en tout cas, que la campagne bat son plein depuis son lancement, à coups d’appels et d’incitations à voter la nouvelle constitution au scrutin référendaire du 18 juin prochain.
Pour les besoins de la cause, la dizaine de millions d’usagers d’Orange est agressivement assaillis de slogans inspirés d’arguments du camp le plus nanti, à savoir la souveraineté, la stabilité, etc. Quant au camp du «non», elle ne dispose que du temps d’antenne légalement accordés en vertu de l’égal accès aux médias d’Etat. Contre quelle rémunération Orange se prête à ce jeu ? Malin qui pourrait le dire. Quoi qu’il en soit, c’est aux dépens des médias traditionnels sevrés de subsides habituels pendant les consultations électorales et référendaires que la concurrence se joue. C’est pourquoi des voix s’élèvent de plus en plus pour contester à l’opérateur le droit d’utiliser les numéros de sa clientèle pour participer à la campagne au profit d’un seul camp et au détriment des acteurs auxquels il dispute déloyalement leur vocation naturelle. Car il ne s’agit pas de massages à caractère social où chacun trouve son compte mais de messages à enjeux politiques.
Rassemblées par la Rédaction
Source : Le Témoin