La police malienne est déterminée à se faire rémunérer à la proportion de sa contribution au trésor public. En tout cas, des voix s’élèvent de plus en plus en faveur de cette revendication, allusion faite à la manne générée par la police aux moyens des contraventions infligées aux usagers de la route et de frais perçus pour le compte du trésor public sur l’établissement de documents comme les cartes d’identité, les certificats de résidence, les légalisations, entre autres. La police s’identifie ainsi à d’autres structures d’ordre financier tels la douane ou encore les impôts, dont les agents bénéficient de ristournes au prorata de leurs contributions aux recettes budgétaires. Il est question visiblement de transformation de la police en service d’assiette, ni plus ni moins – alors que les structures de cette nature se singularisent par la conception des stratégies de fiscalisation à même de générer les ressources qu’ils apportent. Ainsi la réclamation des syndicats de la police est d’autant plus lourde de conséquence qu’elle pourrait déboucher sur les dérives les plus invraisemblables au détriment d’usagers déjà en proie aux rançonnements et persécutassions de l’insatiable routière.
Source : Le Témoin