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Qualité de l’eau : LES ASSURANCES DE LA SOMAGEP

L’eau produite par la société est conforme aux normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé

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Comme beaucoup de confrères, M. T. participait hier à la conférence de presse de la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP) sur la production, la distribution et la commercialisation de l’eau potable dans notre pays. Il y a rapporté une préoccupation de sa mère : « Comment comprendre les coupures d’eau en période hivernale où des crues sont constantes au niveau du fleuve Niger ? ». La rencontre s’est déroulée dans la salle de conférence de la SOMAGEP.
La rencontre était présidée par Boubacar Kane, le président directeur général de la SOMAGEP. Elle s’est déroulée en présence de son adjoint, Abdramane Dembélé, du chef département production, Mamadou Dembélé, du chef du département de la distribution Souleymane Sow et autres responsables de la structure. Le but de la rencontre était d’échanger avec la presse sur les préoccupations des abonnés, les difficultés rencontrées, les mesures prises pour les endiguer et les perspectives quant à l’amélioration de la qualité du service et l’accès à l’eau potable à moindre coût au plus grand nombre de Maliens.
Dans son exposé le chef département production répondra à cette question qui semblait tarauder l’esprit de nombre de nos compatriotes, celle de la qualité de l’eau. Selon lui, la qualité de l’eau du fleuve est sérieusement abimée par l’eau de pluie, les végétaux flottants. Cette présence d’éléments perturbateurs rend très difficile le traitement de l’eau. « Ils envahissent et bouchent les tuyaux d’aspiration des pompes. Si la pompe produisait 100 m3 par exemple, elle ne peut produire que la moitié. Le nettoiement de ces installations provoque des coupures d’eau. Car, il nécessite un arrêt des machines », justifie Mamadou Dembélé d’un ton de regret.
Des chiffres sur l’usine de production de l’eau potable de Djikoroni, la plus grande du pays confirmeront son argumentation. « Sa capacité maximale est de 130 millions de litres par jour. Le mois d’août dernier, elle a fourni une maximale de 147 millions contre une minimale de 126 millions (en dessous de la capacité installée). Tandis que cette production était de 166 millions de litres contre 154 millions de litres en mai », soulignera-t-il. Mamadou Dembélé a ajouté qu’: « en période d’étiage, la turbidité est de 6, 43 et 192 en période hivernale ».
Comme solution, la société procède par l’affinage au charbon actif, un procédé « rare en Afrique ». Il permet d’éliminer dans l’eau les mauvais odeurs et goûts. S’en suit la décantation, séparation solide/liquide dans un bassin portant le même nom. A la fin de cette opération, les matières solides se déposent sous l’eau. L’eau devient claire à ce stade. On procède la filtration puis à la désinfection.
Le chef de département distribution a indiqué que la mission de sa cellule est d’assurer la conduite du réseau de distribution d’eau potable par l’entretien et la maintenance. Souleymane Sow a expliqué que l’une des difficultés rencontrées est l’insuffisante de l’offre par rapport à la demande. « Le déficit journalier est de 45 millions de litres », précisera-il. Mais ajoutera t-il ce déficit sera comblé par le nouvelle station de Kabala qui va augmenter de 250 millions de litres par jour la capacité de production de la société.
Les questions, posées par les confrères sont relatives à la remise en cause de la qualité de l’eau, l’impact de la coloration sur la santé des consommateurs, les mesures prises pour prévenir les coupures en périodes hivernales.
En réponse les conférenciers ont reconnu la dégradation visuelle de la qualité de l’eau. Ils ont toutefois rassuré l’opinion de la conformité de l’eau produite aux normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé. « En bactériologie, nous n’avons pas constaté de non conformité », se sont-ils félicité. Ils ont reconnu que les problèmes constatés dans la distribution sont liés à certaines raisons. Dont la position en hauteur des quartiers, comme c’est le cas de Boulkassoumoubougou Kouloubléni ou l’éloignement par rapport aux des stations de reprise, comme Sangarébougou.
A la sortie du robinet, une coloration rouge est constatée après coupure ou un long moment de repos. La SOMAGEP recommande aux abonnés d’utiliser les premières goûtes pour les travaux ménagers. De même, une coloration blanche laiteuse peut apparaître. « Il faut laisser les bulles d’air s’évaporer avant d’utiliser l’eau » conseillent les techniciens.
Les conférenciers ont souligné que des coupures d’eau peuvent être souvent liées à des délestages au niveau de l’EDM. Le directeur général adjoint a révélé que sa société va mettre bientôt en place des groupes secours pour pallier ces difficultés.

C. M. TRAORÉ

 

Source: essor

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