Dans un document exclusif, La Lettre du continent publie le rapport d’enquête sur le putsch du 16 septembre au Burkina Faso. Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé, actuellement en détention, sont chargés par le rapport avec un chapelet de très graves accusations. Ils sont accusés de trahison, complicité d’acte de terrorisme, meurtre, homicide volontaire, coups et blessures volontaires, enlèvement et séquestration et enfin complicité de destruction de biens. Ouf !
Le même rapport fait ressortir des connexions extérieures et cite notamment le Togo et la Côte d’Ivoire. En effet, selon le rapport, des armes seraient venues de ces deux pays (du matériel militaire et de maintien de la paix). On parle aussi de 50 millions que les putschistes sont partis chercher à la frontière ivoiro-burkinabé et 160 millions de FCFA reçus d’une partie extérieure non précisée, parce que Diendré avoue les avoir reçus des mains d’amis sans plus.
Il est en outre précisé que Djibril Bassolé a établi la connexion avec les forces étrangères et a financé la résistance du Régiment de sécurité présidentielle (Rsp). C’est un rapport très détaillé qui a été produit par les enquêteurs avec des témoignages de militaires du Rsp qui ont avoué avoir reçu de l’argent de Diendéré et ont précisé les sommes reçues et les conditions dans lesquelles cet argent a été donné. Nous y reviendrons certainement dans notre prochaine édition.