Dans un souci de justice sociale, le gouvernement a adopté en 2000, des textes relatifs aux pupilles du Mali pour favoriser le plein épanouissement des enfants de personnes décédées au cours de services ou missions commandés de l’État. Cette volonté s’adosse à des dispositions constitutionnelles en termes de droits consacrés relatifs à la protection sociale de tous les citoyens maliens.
Depuis la promulgation de la loi instituant les pupilles du Mali et l’adoption de ses textes d’application, des difficultés de mise en œuvre ont été relevées par le Conseil national de tutorat, chargé d’assister le gouvernement dans la gestion de cette catégorie sociale. Ces difficultés sont relatives : au champ d’application de la loi sur les pupilles du Mali donnant lieu à une diversité d’interprétations ; à la non précision de certaines expressions contenues dans l’article 2 de ladite loi (mort au service de la nation ; dans l’exercice de ses fonctions, dans l’accomplissement d’un service exceptionnel) et la controverse liée à l’octroi de bourse entière d’études aux pupilles de l’État, selon l’article 5.
C’est pour cerner les insuffisances et difficultés d’application de cette loi et de ses textes d’application et faire des propositions de nouveaux textes applicables que les acteurs intervenant dans le domaine étaient réunis, hier, au ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord. La rencontre était présidée par le chef du département de tutelle, Hamadoun Konaté.
Les participants étaient appelés à mettre en place une commission de relecture composée des différents acteurs afin de définir les mesures d’accompagnement concrètes pour l’application effective des textes sur les pupilles du Mali. Les participants devaient également examiner d’autres questions relatives à la prise en charge des enfants déshérités, des orphelins et des enfants abandonnés.
A l’ouverture de la rencontre, le ministre Konaté a indiqué que l’initiative s’inscrivait dans la volonté du président de la République de rendre opérationnelle la reconnaissance de la patrie à ceux qui l’ont servie de manière exceptionnelle et qui, au cours de ce service, ont perdu la vie.
Pour lui, c’est aussi une manière pour l’État de manifester aux ayants droits, particulièrement aux enfants de ces serviteurs de la République et de l’État, en plus de l’empathie, sa solidarité républicaine.
S. TANGARA
source : Essor