Il n’est pas rare aujourd’hui de voir chez des particuliers, dans leurs boutiques, ou dans des services publics, des systèmes de vidéosurveillance installés. Toute chose qui s’avère une alternative, eu égard à l’ampleur grandissante de l’insécurité dans tout le pays, où les petits voleurs, bandits de grand chemin ou personnes de mauvaise foi peuvent profiter de quelques minutes d’inattention pour faire du mal.
Ainsi, face à l’acuité de l’insécurité, cette mesure de vidéosurveillance ou « caméra cachée », que les particuliers entreprennent pour sécuriser leurs lieux de travail ou leurs propres personnes, est à la fois indispensable et nécessaire aujourd’hui surtout dans la capitale.
Cependant, il est aussi bon à savoir que l’usage de la vidéosurveillance au Mali est soumis à des autorisations préalables, édictées notamment par l’Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (APDP). Cette structure publique est chargée de veiller: « à la Protection des données à caractère personnel et de participer à la réglementation du secteur au Mali».
En effet, depuis Mai 2013, notre pays a adopté une loi portant protection des données à caractères personnels au Mali. Cette loi définit les missions essentielles de la structure chargée de son application, à savoir: « la réglementation des vidéosurveillances’’.
Ainsi, conformément à la loi N° 2013-015 du 21 mai 2013 portant protection des données à caractère personnel : « la mise en place, quel que soit le lieu, d’un système de vidéosurveillance, est soumise à l’obtention préalable d’un récépissé délivré par l’APDP ».
Cependant, force est de constater aujourd’hui, que cette loi, méconnue ou ignorée du grand public, est quand même loin d’être respectée. La preuve : on apercevoir des caméras cachées installées en divers endroits, souvent même sans faire la mention élémentaire : «ce site est sous surveillance vidéo» qui est une obligation pour informer toutes personnes ayant accès aux sites surveillés (protection du droit à l’image oblige).
Ousmane Tangara