Le défi relevé en dépit des contestations de la Ligue malienne des imams et érudits pour la solidarité islamique (Limama) et des opposants politiques. Suite à l’annonce, le 23 juin dernier, des résultats provisoires sur les opérations référendaires du 18 juin 2023 par l’AIGE, les neuf sages de la cour constitutionnelle du Mali ont confirmé, le vendredi 21 juillet dernier, l’adoption du projet constitutionnel par la majorité écrasante du peuple. Les résultats définitifs de la cour, promulgués le samedi 22 juillet par la Présidence de la République permettent ainsi de mettre fin à la 3ème République en marquant le top départ de la 4ème République au Mali.
Par l’arrêt N°2023-08/CC- Réf, les sages de la cour constitutionnelle, compétente en matière électorale et référendaire ont proclamé leurs résultats définitifs. Lesquels portent sur les opérations référendaires du 11 juillet dernier, en ce qui concerne les militaires, et celles du 18 juillet 2023, pour les civils de l’intérieur et de l’extérieur du Mali. Conformément aux articles 150 et 151 de la loi N°2022-019 du 24 juin 2022 portant loi électorale et ses textes modifications subséquents, le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) a procédé à la proclamation des résultats provisoires du référendum constitutionnel, le 23 juin 2023. De ladite proclamation, lit-on dans l’arrêt de la cour constitutionnelle du Mali, il est résulté que le nombre d’inscrits aux opérations référendaires était estimé à 8.463.084 électeurs. Les votants étaient estimés à 3.334.531 personnes. S’y ajoutent 27.129 bulletins nuls. Les suffrages exprimés étaient 3.307.402 électeurs. Le taux de participation était estimé à 39,40%. Ainsi, rappellera la cour, 3.208.230 électeurs ont voté pour le ‘’oui, soit 97,00%. Et 99.181 votants pour ‘’ non’’. Ce qui donne un taux de 3,00%, selon les résultats provisoires de l’AIGE. Sur la base des textes en vigueur, la cour constitutionnelle annonce avoir procédé au recensement général de votes des scrutins des 11 et 18 juin 2023. Ainsi, diverses rectifications matérielles et annulations ont été opérées par la cour ayant également procédé aux recensements qu’elle a jugé nécessaires. Comparativement aux résultats annoncés par l’AIGE, les rectifications menées par la cour ont permis d’obtenir 8.463.084 nombres d’inscrits ; 24.697 nombres de bureaux ; 3.235.427 nombres de votants ; 25.241 bulletins nuls ; 3.210.186 suffrages exprimés et un taux de participation de 38,23%. Ainsi, ajoute la cour, les personnes ayant voté pour le ‘’oui’’ sont estimées à 3.110.877 électeurs, soit un taux de 96,91%. Quant au nombre de personnes ayant voté pour le ‘’non’’, poursuit-on, il est estimé à 99.309 citoyens, soit un taux de 3,09%. « De ce résultat, il apparait que le projet de constitution soumis au corps électoral, les 11 et 18 juin 2023 a été adopté par ledit corps électoral ». D’origine de ces raisons, la cour constitutionnelle du Mali « déclare adopter par le Peuple souverain du Mali ledit projet de constitution soumis à référendum », a proclamé le magistrat Amadou Ousmane Touré, président de la cour en compagnie des conseillers. Après la proclamation de ces résultats en date du vendredi 21 juillet, le président de la transition, en l’occurrence le colonel Assimi Goïta a immédiatement fermé la page de la 3ème République. Se reconnaissant dans les résultats homologués par la cour, l’homme fort de Koulouba (palais présidentiel de Bamako) a promulgué la nouvelle Loi fondamentale, le samedi 22 juillet dernier. Ce qui marque le début de la 4ème République au Mali après que le peuple ait travaillé plus de trente (30) ans durant conformément à la constitution de la 3ème République qui vient d’être abrogée par le peuple. C’est-à-dire, la constitution du 25 février 1992.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS