Le ministre de la promotion des investissements et du secteur privé, Mamadou Gaoussou Diarra était en visite de terrain, le vendredi 20 février dernier, à la Cellule Technique de la Réforme du Cadre des Affaires. Objectif : s’enquérir des conditions de travail du personnel de cette structure combien stratégique pour l’amélioration de l’environnement des affaires au Mali en vue d’attirer davantage les investisseurs étrangers.

Dirigé par Mme Keïta Zeïnabou Sacko, la Cellule Technique de la Réforme du Cadre des Affaires (CTRCA), a reçu dans ses locaux le vendredi 20 février dernier, le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé, Mamadou Gaoussou Diarra et plusieurs  membres de son cabinet en visite de terrain.

Selon Mamadou Gaoussou Diarra,  le tout nouveau patron du département de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé, cette visite est une occasion pour lui et son équipe de mieux s’imprégner des conditions de travail du personnel de la CTRCA. Mais aussi dit-il, une occasion pour échanger avec la directrice de la CTRCA Keïta Zeïnabou Sacko et  l’ensemble de son équipe sur les stratégies et les bonnes méthodes à adopter en vue de séduire davantage les investisseurs.  « L’objet de cette visite est d’échanger et qu’on puisse convenir d’un cadre de travail pour faire en sorte que le Mali soit attractif pour les investissements directs étrangers » dixit, le ministre Diarra.

Avant de rappeler que l’un des objectifs du  programme présidentiel, est  de permettre au Mali d’atteindre un taux de croissance à deux chiffres, dans les deux ou trois prochaines années à venir. Un défi  bien ambitieux diront certains, mais pour le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé,   avec la détermination au travail, rien n’est impossible.

En véritable avocat chevronné des affaires, le ministre Diarra enseignera qu’ en termes de développement le Secteur Privé est l’un des acteurs clés. « Il est impossible d’atteindre un certain seuil de croissance sans un secteur Privé dynamique » dit-il. Cependant, ajoute-t-il, le secteur privé ne peut être dynamique que lorsque le cadre institutionnel est propice aux affaires. D’où selon lui, tout l’intérêt d’initier des réformes. « Réformer consiste souvent à remettre en cause l’existant, et cela peut souvent se buter à des résistances. Nous serons heureux de surmonter ces difficultés » a-t-il précisé.

Quant à la directrice générale de la CTRCA, Keïta Zeïnabou Sacko, dans un brillant exposé elle a présenté devant ses hôtes du jour, le ministre Mamadou Gaoussou Diarra et sa délégation, l’organisation et les missions relevant des compétences de sa structure.  A l’en croire, la CTRCA est chargée entre autres de l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’actions annuel glissant et du plan de communication, du programme de travail et l’élaboration du budget annuel du programme des réformes…

Et de sa création en 2009 à ce jour, dit-elle, la CTRCA a travaillé dans le cadre des comités techniques restreints, avec les orientations du Comité Mixte de Suivi des Réformes Etat/Secteur privé et sous la supervision du ministre chargé du secteur privé sur les différents indicateurs du « Doing Business » de la Banque Mondiale. Des indicateurs qui selon elle s’articule autour de dix points majeurs.

A savoir, la création d’entreprise, le raccordement à l’eau, l’électricité et au téléphone fixe, l’obtention des prêts, la protection des investisseurs, le paiement des impôts et taxes, le transfert de propriété, l’obtention du permis de construire, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats et le règlement de l’insolvabilité.

Quant à l’amélioration du climat des affaires, la directrice de la CTRCA, Keïta Zeïnabou Sacko, a révélé que sa structure a déjà engagé d’importantes réformes à court, moyen et long terme, en attendant, dit-elle, l’élaboration du plan stratégique et opérationnel (PSO).

Au nombre desquelles : la mise en place du Guichet Unique favorisant la création d’entreprises à Bamako et dans les capitales régionales, la réduction du capital minimum de la SARL conformément aux réformes de l’OHADA, la réduction du délai d’obtention du permis de construire, la facilitation de l’accès au financement à travers  les fonds de garantie et le projet de création d’un fonds d’investissement PME.

Mais aussi, selon la directrice Keïta Zeïnabou Sacko, d’autres mesures comme la simplification de la procédure de déclaration et de paiement des impôts et taxes, la réduction du taux de cession pour les transferts de propriété, la protection des investisseurs, l’exécution des contrats et l’amélioration du commerce transfrontalier à travers la réduction des points de contrôle et des délais de route.

Une liste d’actions, non exhaustive qui figurent en bonne place parmi les réformes engagées par la CTRCA. De quoi séduire le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé, qui a clôturé cette visite requinqué par la volonté que la CTRCA sous le dynamise de sa directrice est pleinement engagée sur les sentiers battus des grandes réformes de facilitation des affaires au Mali. 

Lassina NIANGALY 

Source: Tjikan