Kita abritera du 19 au 21 avril prochain, la deuxième édition des Journées culturelles du Mandé (JCM). Elle a pour parrain, le Dr Drissa Keita, ancien ministre et PDG de la CMDT
En prélude à l’événement les initiateurs et organisateurs de ce grand rendez-vous culturel, ont animé une conférence de presse à l’attention des journalistes. C’était le jeudi dernier, à la Maison de la presse.
Ainsi, pour mieux éclairer la lanterne des hommes de médias a ce rendez-vous, il y avait du côté des organisateurs de ladite conférence, le président du Grand forum du Mandé (GFM), Mamadou Lamine Diarra, le président de la commission d’organisation Djibril Nama Keita, Mamadou Diabaté dit Kaladioula, Mme Machatta Camara, Amadou Cissé etc.
Avec comme thème central:” La cotonnade et la culture vestimentaire du Mandé” ces trois journées seront riches en activités, permettant de faire revivre la riche culture mandenka. Il s’agira au menu de ces dites journées, de tenir des conférences débats, de faire des prestations musicales en rapport avec la musique du terroir, des contes etc. Toutes ces activités annoncées au programme seront précédées d’une cérémonie d’ouverture officielle, présidée par Mme le ministre de la culture.
Également, il est prévu au cours de ces journées: un défilé de mode pour magnifier les traditions vestimentaires des malinkés; des visites de sites touristiques pour découvrir les paysages pittoresques et ceux historiques de la ville de Kita etc. Aussi, les participants auront droit à des prestations de tous les groupes sociodémographiques du pays. ” Ceux-ci seront à l’honneur pour magnifier notre diversité culturelle, source d’enrichissement et pour rappeler que les millénaires de vie commune ont forgé une communauté de destin à laquelle nul n’a le droit de porter atteinte” a expliqué Mamadou Lamine Diarra.
Justifiant l’organisation desdites journées culturelles, le président du GFM dira qu’il s’agit par-là de redonner au Mandé son lustre d’antan par la préservation et la sauvegarde des valeurs fondatrices tels le sens de l’honneur et de la dignité, l’esprit de sacrifice et le patriotisme. Quant au choix du thème, Mamadou Lamine Diarra a fait comprendre qu’il s’inscrit en droite ligne des objectifs recherchés par le GFM ou Mandé Bolonba. Il a ensuite avancé que la cotonnade, “Dalibafani” est une identité vestimentaire connu au Mandé depuis les temps immémoriaux. Celle était utilisée pour la confection des vêtements des malinkés. Donc, faire aujourd’hui, la valorisation de cette tradition, reviendra à partager avec les jeunes générations le savoir-faire des ancêtres des malinkés.
Parlant de la culture moderne du coton au Mali, le conférencier, a soutenu que cela été effectif, après une expérimentation dans l’Office du Niger (ON), pendant la période coloniale. Ainsi, elle a été la culture vedette dans le centre et le sud du pays. Quant à l’introduction du coton dans les cultures commerciales du cercle de Kita, elle remonte dans les années 1990. Cela a été rendu possible, grâce aux efforts soutenus de l’ex PDG de la CMDT, Drissa Keita, natif de la ville.
En tant qu’association apolitique, laïque et non identitaire, le GFM a pour but: de rassembler les fils et sympathisants du Mandé; de contribuer à la paix et à la stabilité nationale, à travers le dialogue intercommunautaire; de jouer le rôle d’observatoire de l’état de la nation et d’interface entre les communautés du Mandé et de faire le pour restituer au Mandé le prépondérant qu’il a toujours joué dans l’histoire du Mali; d’œuvre au renforcement de l’unité nationale et de la paix dans notre pays.
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre