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Procréation médicalement assistée : Des techniques pour aider la nature

Un couple sur 10 a des difficultés pour avoir un enfant. Des problèmes de fertilité peuvent se poser à l’homme comme à la femme. Aujourd’hui, selon les cas, différentes techniques médicales peuvent être utilisées afin d’aider à la procréation, explique Dr. Seydou Sogoba, gynécologue obstétricien.

 

 La procréation médicalement assistée (PMA) ou assistance médicale à la procréation est un ensemble de techniques cliniques et biologiques qui fait intervenir la médecine directement ou indirectement dans la procréation. Elle peut être réalisée avec un tiers donneur lorsqu’il existe un risque de transmission d’une maladie.

A partir de 40 ans, les femmes ont une fertilité réduite. Elles ont aussi des taux de réussite aux traitements de PMA y compris la fécondation in vitro, nettement plus faibles.

Ainsi avant de recourir à une insémination artificielle, il est nécessaire de réaliser un bilan d’infertilité comprenant entre autres un examen de la patiente et du patient ainsi que des dosages hormonaux. Du côté du donateur, les spécialistes procèdent à une analyse visant à dénombrer les spermatozoïdes, leur forme.

Il en existe plusieurs méthodes de PMA, mais les plus pratiquées sont au nombre de 3. Il y a d’abord l’insémination artificielle. C’est est un acte chirurgical qui consiste à injecter au niveau de l’utérus à l’aide d’un cathéter le sperme du conjoint ou un donateur. Avant cette intervention la femme doit être mise sous stimulateur ovarien afin de favoriser les chances de réussite estimées à 75 % d’environ. Il regroupe deux méthodes distinctes d’aide à la procréation l’un artificielle avec sperme du conjoint et l’autre avec donateur.

La deuxième méthode de PMA est la fécondation in vitro (FIV). Elle est basée sur la fécondation hors de l’utérus. La patiente subit un traitement dans le but de favoriser l’ovulation ensuite le liquide folliculaire est récolté par ponction à l’aide d’une aiguille assistée par une caméra. Le même jour, le sperme est recueilli par masturbation et les deux sont mis en fécondation dans une éprouvette à 37 degrés et dont les conditions sont proches de celles du corps humain. Par la suite les embryons sont transférés dans l’utérus de la mère. Cette pratique a un taux de réussite de 40 % et est à l’origine de plusieurs naissances.

Le don de Gamètes encore appelé don d’ovocytes, est pratiqué chez une femme stérile ou précocement ménopausée ou susceptible de transmettre une maladie héréditaire. On réalise alors une FIV avec le sperme du mari et l’ovocyte d’une donneuse anonyme et l’embryon est ensuite implanté dans l’utérus de la patiente, souligne Dr. Sogoba.

Elle se prépare durant 10 à 12 jours. La patiente reçoit un traitement destiné à stimuler l’ovaire et l’amener à engendrer davantage de gamètes. Le protocole est réalisé à partir d’injections ou de comprimés à base d’hormones. Plusieurs examens sont pratiqués pour suivre l’évolution et la croissance des follicules, dont les échographies régulières et des dosages d’œstradiols dans le sang.

Environ 36 heures après l’injection favorisant l’ovulation et la maturation des ovocytes (cellule sexuelle féminine dont la maturation et division dans l’ovaire donnera un ovule destiné à être fécondé), une dernière échographie permet de confirmer si les follicules sont murs (18 mm de diamètre) et que l’insémination peut être programmée.

Dans pareille situation, le don du sperme est pratiqué dans le cas où l’homme est stérile et le don d’embryons est pratiqué lorsque les deux personnes sont stériles mais la femme a un utérus fonctionnel. L’ovocyte et le sperme des donneurs anonymes sont pris afin de pratiquer la FIV et ensuite implanter les embryons dans l’utérus de la femme. Son coût varie entre 800 000 F CFA et plus.

Je me suis marié, j’ai fait 2 ans sans enfanter. J’ai entendu parler de la FIV et on a voulu l’essayer. Nous avions fait des analyses, tout était favorable. En juillet 2019, le bon Dieu a fait grâce et nous sommes épanouis dans notre foyers”, témoigne Amina Diarra.

A chaque motif de stérilité correspond une technique de PMA bien précise. Dans le cas où une femme ou un couple n’est éligible à aucune de ces techniques, il peut faire recours aux services d’une mère porteuse.

Aïchatou Konaré

Mali Tribune

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