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«Procès de la terreur» au Rwanda : Joël Mutabazi refuse de répondre aux juges

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Le procès de Joël Mutabazi, l’ancien garde du corps du président Paul Kagame, et de ses 15 coaccusés se poursuit à Kigali. L’homme accusé notamment de terrorisme, de désertion et de complot en vue d’attenter à la vie d’un chef de l’Etat a rejeté les accusations retenues contre lui et déclaré ne pas vouloir collaborer avec la cour.

La justice militaire essaie de démontrer que Joël Mutabazi a menti, quand il a affirmé que l’on avait tiré sur sa maison à Kampala, afin d’obtenir le statut de réfugié. Joël Mutabazi avait quitté le Rwanda pour l’Ouganda en octobre 2011, avant d’être extradé « illégalement » par Kampala, selon le HCR, qui l’avait mis sous protection depuis cette attaque.

Mercredi 29 janvier, au second jour de son procès, Joël Mutabazi a continué à nier les accusations pesant contre lui. Il a également refusé de répondre aux questions des juges. La veille, il avait rejeté la légitimité de Cour à le juger, assurant qu’il avait été « kidnappé » en Ouganda, alors qu’il avait le statut de réfugié.

Accusé d’avoir monté une fausse attaque

Il a aussi nié les accusations lancées par son oncle, son jeune frère et sa belle-sœur, tous trois sur le banc des accusés, qui ont témoigné contre lui. Selon leurs témoignages, alors que Joël Mutabazi était toujours membre de la garde présidentielle au Rwanda, il aurait enterré un pistolet dans le jardin de son oncle, dans l’est du pays.

Une fois en Ouganda, il aurait demandé à son jeune frère de lui apporter l’arme afin de simuler une attaque contre sa maison et obtenir ainsi le statut de réfugié. Sa belle-sœur, se chargeant de lui apporter les balles pour son pistolet. Joël Mutabazi a, par ailleurs, accusé cette dernière d’avoir aidé les renseignements militaires à retrouver sa trace alors qu’il était en Ouganda.

Reconstitution

Plus tard dans la journée, l’avocate de Joël Mutabazi, Me Antoinette Mukamusoni, a annoncé ne plus vouloir assurer la défense de son client, celui-ci refusant de s’exprimer.

Ce jeudi 30 janvier, la justice militaire rwandaise va se rendre dans l’est du pays, dans la ferme de l’oncle de l’ancien garde présidentiel, afin de procéder à une reconstitution.

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