En manque de rançon pour se procurer des armes et des combattants, les groupes terroristes signent leur retour. Premier point de chute, la Kabylie, une région Algérienne qui s’est toujours opposée à l’islamisme radical. Dans cette région, ils viennent d’enlever, puis assassiner un Français du nom d’Hervé Gourdel qui effectuait un Trekking dans les montagnes Kabyles à l’Est d’Alger. Cet acte vient rappeler à la communauté internationale les conséquences de la chute du guide Libyen et en même temps, le danger que représente pour le monde un « Azawad » autonome entre les mains de petits apprentis sorciers à la solde de l’étranger.
La nouvelle a fait l’effet d’une douche froide à l’Elysée et au Quai d’Orsay. L’enlèvement en question a eu lieu le samedi en Kabylie, une région hostile à l’islamisme radical et d’où est originaire Lounès Matoub, chanteur assassiné par le FIS (front islamique du Salut d’Abassi Madani), le 25 juin 1998 à Thata Bounane. Un homme qui avait toujours manifesté son opposition aux groupes islamistes. Le rapt du Français a été effectué par un mouvement djihadiste du nom de Jund Al Khalifat (soldat du califat) qui a fait allégeance à l’Organisation de l’Etat Islamique.
Apparemment, les ravisseurs ne réclamaient pas de rançon, ils entendaient faire pression sur la France pour qu’elle cesse ses frappes contre l’Organisation de l’Etat Islamique très active en Irak et en Syrie. Ils l’ont fait savoir à travers une vidéo diffusée lundi dernier. Aussitôt, le Quai d’Orsay par la voix du Premier ministre Manuel Valls a réagi, affirmant que la France ne cédera pas au chantage. Après, l’assassinat mercredi du Français par le groupe radical, le président Hollande, très affligé, a rappelé le danger que représente l’intégrisme religieux pour le monde particulièrement l’organisation DAESH à la tribune des Nations Unies.
Pour, le numéro 1 Français, l’intervention Française se poursuivra en Irak et la France ne cédera jamais au chantage. Avant, d’ajouter que les groupes terroristes ne menacent pas seulement le monde occidental, mais aussi le monde musulman. C’est pourquoi, il a rendu hommage aux pays du golfe qui sont engagés dans la lutte contre l’organisation DAESH. Cette déclaration du président Hollande a donné encore plus de justification à l’opération BARKHANE en cours dans le Sahel.
En janvier 2013, lors du déclenchement de l’opération SERVAL, pour manifester leur solidarité envers les groupes djihadistes du Sahel, les signataires par le sang, une organisation dirigé par Mokhtar Ben Mokhtar prennent en otage le complexe gazier d’Inamenas en Algérie, plusieurs otages trouveront la mort lors de l’intervention des forces spéciales. Peu après, c’est l’armée Tunisienne qui doit affronter des djihadistes dans le Djebel Chambi.
L’Organisation de l’Etat Islamique qui avait été minimisée par les occidentaux a vite gagné du terrain en prenant presque toutes les grandes villes d’Irak. Bagdad la capitale n’a été sauvé de justesse qu’en raison des frappes occidentales. Ils ont même étendu leurs conquêtes à la Syrie. On aurait pu éviter ce mouvement terroriste si les appels lancés par Bachar El Assad avaient été entendus. En effet, dés le début des combats en Syrie, ce dernier avait alerté les occidentaux sur le danger que représente un effondrement du régime Syrien. Les groupes rebelles, face à la pression des troupes de Damas, s’étaient alliés aux djihadistes, mais tout comme au Mali, ils finirent par ravir la vedette à ces derniers. Ils recevront des renforts de partout au nom du Djihad international.
Des combattants viendront même de l’occident pour les soutenir. Face à l’internationalisation du mouvement, le président Américain Barack Obama a appelé à une coalition mondiale, histoire de ne pas donner raison à l’organisation terroriste qui veut faire croire à une croisade contre l’islam. Son appel a été entendu puisque depuis la semaine dernière, plusieurs pays du golfe ont mené des frappes contre les positions de l’organisation.
En janvier 2012, quand le mouvement satanique MNLA a lancé ses bandits contre le Mali, il a dû faire appel aux islamistes pour occuper la partie nord du pays qui n’a été libérée qu’à la faveur de l’opération Serval et des forces alliées. A l’époque, tout comme le président Bachar, le président Amadou Toumani Touré avait appelé les pays du champ et la communauté internationale à l’aide, mais il n’a pas été entendu. L’armée Algérienne a tenté le tout, pour le tout pour libérer Gourdel qui a finalement été décapité. Cet enlèvement et la mort de 5 casques bleus Tchadiens prouvent que le terrorisme est loin d’être vaincu.
Au même moment au Nigeria, Boko Haram gagne du terrain et menace de prendre la grande métropole du nord Maiduguri. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec ces récents événements, BARKHANE et la MINUSMA savent désormais que le MNLA et le HCUA négocient pour le compte de ces terroristes qui sont représentés par Iyad Ag Aghaly. La communauté internationale doit enfin ouvrir les yeux pour éviter une nouvelle tragédie dans le sahel en faisant comprendre aux crapules du MNLA et du HCUA, qu’ils doivent se confondre dans la République du Mali et renoncer à toute prétention territoriale.
Badou S. Koba
Source: Tjikan