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Prise d’otages dans un hôtel au Mali, au moins huit morts

Un commando d’islamistes présumés a pris d’assaut vendredi un hôtel du centre du Mali fréquenté notamment par le personnel de la Minusma, la mission de maintien de la paix de l’Onu, et s’est retranché à l’intérieur avec une dizaine d’otages, indiquent des sources militaires maliennes.

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Selon des témoins et des sources militaires, au moins huit personnes, cinq soldats et trois assaillants, auraient été tués lors de l’attaque et au cours des échanges de coups de feu qui ont suivi.

Un porte-parole du ministère de la Défense a précisé qu’une dizaine d’otages se trouvaient probablement à l’intérieur de l’hôtel.

“Les hommes armés se sont retranchés dans l’hôtel et ont pris en otage les personnes à l’intérieur. L’armée cherche une solution”, a dit le colonel Souleymane Maiga, porte-parole de l’armée.

Les autorités maliennes ont également rapporté que trois pilotes russes étaient peut-être retenus en otage. L’ambassade de Russie à Bamako a confirmé qu’un ressortissant russe avait été capturé par les assaillants.

“Nous avons la confirmation qu’un Russe est dans l’hôtel”, rapporte l’agence de presse Interfax citant l’attaché de presse de l’ambassade, Victor Gorelov.

L’hôtel où le commando a fait irruption vers 08h00 (08h00 GMT) se trouve à Sévaré, près de la ville de Mopti, le long de la route menant à l’aéroport local. Des soldats des Forces armées maliennes se sont déployés autour de l’hôtel.

VÉRIFICATIONS AU QUAI D’ORSAY

Le corps d’une victime, un homme blanc, était visible devant l’établissement, a dit un témoin, employé de l’aéroport voisin.

L’hôtel pourrait avoir hébergé des ressortissants français, sud-africains et ukrainiens, selon le porte-parole de l’armée, Souleymane Dembélé, qui a ajouté qu’un Européen de l’Est et trois autres membres de la Minusma avaient semble-t-il réussi à prendre la fuite.

L’assaut de vendredi, à 600 km environ au nord-est de Bamako, la capitale, mais bien plus au sud des zones où opèrent traditionnellement les islamistes, démontre leur capacité et la menace qu’ils continuent de représenter plus de deux ans après l’intervention des soldats français de l’opération Serval et de soldats africains.

A Paris, interrogé sur la présence éventuelle de ressortissants français, le ministère des Affaires étrangères a dit ne pas être en mesure de confirmer cette information. “Des vérifications sont en cours”, a ajouté le Quai d’Orsay.

Un habitant de Sévaré a fait état d’une fusillade nourrie et d’explosions de grenades RPG.

Le mois dernier, le groupe islamiste Ansar Dine, lié à Al Qaïda, a revendiqué une série d’attaques contre des casques bleus de l’Onu et des soldats maliens à Bamako et dans des secteurs proches des frontières avec la Côte d’Ivoire et la Mauritanie.

Le groupe djihadiste n’a pas pris part aux discussions qui ont abouti en juin à la conclusion d’un accord de paix et de réconciliation entre les principaux groupes rebelles touaregs et le gouvernement malien.

Lundi, dans le nord du pays, des islamistes présumés ont tué onze soldats maliens sur la base militaire de Gourma Rharous, près de Tombouctou.

(avec Souleymane Ag Anara et Tiemoko Diallo à Bamako et Grégory Blachier à Paris; Simon Carraud et Henri-Pierre André pour le service français)

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