Quelques heures seulement après sa nomination par le Président de la transition à la tête de la primature, Monsieur Moctar Ouane fait l’objet d’une véritable campagne de dénigrement par des politiques. Ils veulent l’abattre à tout prix.
S’il y a une chose en laquelle le Malien est spécialiste, c’est le dénigrement gratuit de son prochain. En un mot, jouer au « Bagnengo ». L’on pensait qu’après le pouvoir d’IBK, ces vieilles habitudes allaient être définitivement enterrées. Loin s’en faut. Moctar Ouane paie de nos jours les frais de ce comportement abominable. Quelques heures seulement après sa nomination comme premier ministre, le voilà cible d’une véritable campagne des prédateurs politiques. Son parcours administratif est mentionné, depuis le temps de Moussa Traoré. Ils évoquent sa probable connexion avec la France ; ils étalent sur les réseaux sociaux une partie d’un rapport du Vérificateur Général en date de 2010 faisant mention d’irrégularité au département des affaire étrangères dont il assurait la destinée.
Moctar Oaune est un cadre dont les compétences sont avérées par l’Afrique et par-delà le monde entier. Apolitique, c’est son parcours presque sans faute qui lui a souri aujourd’hui.
Alors qu’est ce qui explique une telle cabale à son encontre et le plus épatent de la part de certains membres influents du mouvement M5 RFP ?
Au sein du M5 RFP, ils étaient au total 14 à postuler au poste de Premier ministre. C’est cela qui a montré au finish la mésentente profonde au sein du mouvement et leur goût à la limite arriviste. Cette remarque a été profitable au diplomate.
Alors si réellement le combat était uniquement pour le Mali comme ils aimaient le brandir lorsqu’ils étaient dans les rues pour le départ d’IBK, ils ne doivent pas aujourd’hui s’opposer au choix ‘’judicieux’’ d’un cadre malien avec lequel ils étaient dans la course pour la primature.
Le Mali souffre et son rétablissement est conditionné à la réussite de cette transition. Au lieu de chercher à détruire parce que le choix ne s’est pas porté sur X ou Y du M5, l’heure est à l’union. Nul n’est parfait. Chacun a un passage sombre dans son parcours. Le temps n’est pas à la recherche d’un homme idéal, mais quelqu’un qui bénéficie de la confiance des partenaires et dont les relations peuvent permettre au Mali de sortir de cette transition sans turbulence tout en installant dans 18 mois des autorités issues des élections transparentes.
Kèlètigui Danioko
Source: Le Matin