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Présidentielle de 2018 : un volcan nommé Mohamed Ali Bathily

La présidentielle malienne avance inexorablement. Les cartes se battent et se rabattent. Les rivalités les plus sournoises s’étalent au grand jour. Mohamed Aly Bathily, conscient qu’il ne pourra pas être un militant de la 25èmeheure du RPM et en prendre le leadership, s’est recroquevillé sur son association. Il attend son moment. La faiblesse de son patron étant la corruption, lui essaie de faire croire à l’opinion son honnêteté.

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  1. Bathily a compris que le peuple malien, volé, pillé et spolié de ses terres, aspire à une plus grande justice sociale. Le régime en place l’a aussi bien compris bien qu’il soit profondément corrompu. Une des illustrations de ces camps qui s’observent en chiens de faïence s’est illustrée tout récemment lors de la visite du ministre Bathily à Paris, pour éteindre le feu de la contestation au sein du consulat.

Bathily à Paris pour briser l’occupation du consulat

Avant d’envoyer Bathily à Paris, celui-ci était précédé du ministre des Maliens de l’extérieur, Abdrahamane Sylla. Ayant échoué pour des raisons liées à l’aspect clivant de sa propre personnalité en France, M. Diop étant connu comme incapable de régler les problèmes de l’ambassade et en plus les occupants du consulat ayant demandé la démission de ces deux ministres, Bathily fut envoyé à la rescousse. Pour dire tout sur notre décadence morale, un ministre qui se veut religieux, flagorneur attitré d’IBK,  n’a pas hésité d’envoyer à Paris pour les fêtes de fin d’années un laquais afin de pouvoir lui acheter les meilleurs Whisky possibles.

Du premier du gouvernement, le Premier ministre à la famille nécessiteuse, bénéficiaire de logements sociaux au dernier du gouvernement, c’est-à-dire le versatile, girouette, pirouette Amadou Koïta, seul Mohamed Ali Bathily du fait de quelques actions et surtout de son pédantisme débridé a pu avoir un certain audimat.

Le gouvernement en envoyant Bathily avait trois préoccupations essentielles. Primo, faire cesser l’occupation du consulat en allumant un contre-feu. C’est ce qui explique le meeting qu’il a organisé de façon grandiose avec les gens du Gadiaga (contrée soninké). Il est du Gadiaga. Il fallait faire comprendre aux occupants du consulat que le gouvernement est capable de mobiliser 4 fois plus de personnes en France sans passer par le RPM, la mouvance présidentielle et le Haut conseil des Maliens de France.

Secundo, tout faire afin qu’une fois que les occupants du consulat auraient pris la mesure de leur insignifiance numérique, de leur poids faible, ils négocient avec l’ambassade au plus vite. Tertio, tout faire pour que Bathily ne soit pas associé aux négociations, ni en tire un quelconque bénéfice politique. Le boycott de l’ambassadeur s’explique ainsi.

Bathily, «l’honnête» doit nous dire :

Comme il se dit honnête, alors qu’il nous explique combien il a donné pour motiver les siens ; combien a coûté la location de la salle de meeting de Saint-Denis ? Qui a payé l’organisation et sur quels fonds ? Combien a été distribué en tout et entre qui ? Se taire ne saurait être une solution car tout se sait à Paris, cher ministre.

Au-delà de la crise du consulat

Mohamed Ali Bathily devient une véritable épine dans les pieds d’IBK. S’il  le renvoie  du gouvernement, il se posera en martyr. Si IBK le laisse dans le gouvernement, il continuera sa propre promotion politique et écrasera la visibilité d’IBK lui-même. Si IBK le nomme Premier ministre, rien ne garantit contre une concurrence entre les deux hommes pour Koulouba 2018. IBK et son régime sont assis sur un volcan nommé Mohamed Ali Bathily.

 

Boubacar SOW

Source : Le Reporter

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