Les Burkinabè sont appelés aux urnes, dimanche, pour élire leur président. Treize candidats sont en lice, dont le président Roch Marc Kaboré, qui devra notamment faire face au chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré.
Au Burkina Faso, l’élection présidentielle va se dérouler, dimanche 22 novembre, dans “un climat de peur” face à la menace jihadiste. Parmi les candidats en lice pour le premier tour figure Eddie Komboïgo, le nouveau visage du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Ce parti, celui de l’ex-président Blaise Campaoré, avait gouverné pendant vingt-sept ans avant d’être renversé par d’immenses manifestations en 2014.
Eddie Komboïgo, expert-comptable âgé de 54 ans, compte bien redonner le lustre d’antan à un parti, qui fait son retour, après avoir été interdit de participer aux élections de 2015. “Il n’y a pas une critique fondamentale de la gouvernance du CDP parce que (ce parti) a gouverné le pays dans la paix, dans l’équité et dans le développement”, explique le candidat à France 24. “Nous avons aujourd’hui des données qui montrent que la gouvernance d’antan était meilleure que celle que nous avons vu pendant les cinq dernières années.”
Autre candidat : Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition depuis plusieurs années. Lui aussi espère déloger le président sortant Roch Marc Kaboré du palais présidentiel de Kosyam. Mais pour Dieudonné Zoungrana, spécialiste de la vie politique burkinabè, le vote de dimanche a un autre enjeu. “Il y a un match dans le match entre Eddie Komboïgo et Zépherin Diabré : à défaut d’être (élu), Eddie Komboïgo pourrait se contenter du titre de chef de file de l’opposition (à la place de Zéphirin Diabré, NDLR)”.
Yéli Monique Kam est, quant à elle, la seule femme présente parmi les treize candidats du premier tour. C’est sa première candidature, mais cette cheffe d’entreprise croit en ses chances. “Je suis mère d’enfants, je suis peinée de voir mes enfants mourir au front”, déclare-t-elle. “Mon projet de société porte les aspirations profondes du peuple burkinabè, à savoir la paix, la sécurité, le travail, une éducation de qualité.”
Si aucun des treize candidats membres n’emporte la majorité absolue dimanche, il y aura un second tour. Le camp du président Kaboré espère éviter ce scénario.
Par: france24.com